Oh oui….Oh oui, je t’ai tant aimé….Un amour tendre, doux….Par moments passionné…..Cela me faisait presque peur…J’aimais tout en toi…Ta peau mate…Ton odeur, ton torse sur le quelle je m’appuyais…Tes belles cuisses musclées…Tes mains qui savaient si bien me caresser….Ah tes yeux !

Ce regard plein d’intelligence…Jamais de mauvaise humeur…Toujours a l’écoute…Ma tête sur ton épaule…Tu m’enlaçais…Ta chaleur….Quand tu étais heureux, tu sifflotais….Ta culture aussi….Enorme.

Je frissons…Foutu grippe…J’attends encore pour voir mon médecin, non, s’il ne faut pas, pas envie de cortisone….Dans mon lit, je pense à toi….Je pense à toi quand j’écoute une chanson qui me rappelle nos merveilleuses moments…Je pense à toi souvent. Tu es dans mon cœur pour toujours, aussi longtemps que je vivrais.

Aujourd’hui je suis déprimée….Envie de te parler…Depuis 2 jours je suis au lit….

Tu m’as donné un enrichissement incroyable…Moi si jeune…Un jour tu m’as expliqué tout sur la Shoah…Sur les conflits mondiaux….Ce grand échiquier. Ta compassion aussi, ta compréhension pour tout…Je ne t’ai jamais vu en colère, crier...Non, calmement tu mettais les inopportuns a leur place avec ta rhétorique infaillible…

L’odeur de ta pipe…Ah que j’adorais ça….Quand tu réfléchissais, tu mâchouillais les branches de tes lunettes…Le regard ailleurs. Le regard grave aussi ou ton regard sur tes photos et une seule larme coulait le long de tes joues…Je me rappelle..Je me mettais derrière toi, mes bras posés sur ton torse, ma tête contre la tienne et je léchais cette larme là.

Sans un mot je retournais les photos qui t’avaient engendré ton chagrin. Alors tu m’embrassais a presque m’étouffer…Tu me soulevais et hop…nous cherchions notre « Ailleurs » notre paradis…

Un jour, en te recherchant à l’aéroport j’ai compris que tu étais une « Star »…Tu venais de « couvrir » un grand événement et il y avait une des ses foules…Au début j’ai cru que c’était

un V.I.P. quelconque et je te cherchais...Ala, j’avais même eu peur d’avoir ratée l’arrivée, la porte de sortie des voyageurs…

Tu as levé tes yeux a un moment donné et ton regard c’est posé sur moi…Au milieu de cette foule…Une éternité pour moi. Habillé avec ta vieille veste en cuir que tu affectionnais particulièrement, car elle possédait pleins de poches, tu as planté ton staff et la foule là et j’ai commencé a courir…a courir vers toi….

Gentiment tu négociais les photos prise de nous deux…Pas question…Ils te respectaient tous, par la suite nous étions tranquilles. Journaliste et Grand-Reporter….

Tu tapais tes articles sur une vieille machine a écrire IBM a tête de boule. Vite…..Ou lentement, tout dépendait…Gaiement aussi. J’ai gardé ta machine a écrire. De fois je caresse les touches…J’enlève la housse et je glisse sur les touches…doucement. Impression de toucher tes doigts…encore…tes belles mains…encore. Ma gorge se serre…Non, assez.

Tu étais timide et réservé…retenue…mais passionné. Tu n’avais plus grand chose a prouver…Je ne regrette pas un instant que j’ai passé avec toi, pas un ! Nous étions pareilles et complémentaires...Un homme et une femme. Nous avions toujours quelque chose a nous dire, à discuter à rire…Plein d’attentions l’un pour l’autre…Par la suite, je n’ai plus jamais éprouvé autant de plénitude avec aucun autre homme….Au lit, nous ne faisions qu’un…Chacun sentait littéralement ce que l’autre souhaitait, désirait…au bon moment. Aujourd’hui, j’ai envie de te parler. Je le fais de temps en temps quand je suis perdu…Oui, je continue seule ma route, fallait bien….

Je me rappelle encore notre dernière nuit, enfin, je ne savais pas que ça allait être la dernière…Nous sommes reste enlaces…ensemble l’un dans l’autre…Tu me caressais mon dos, ma nuque mes fesses…Je te faisais des doux bisous dans ton cou, ma main caressait tes cheveux, tes oreilles…ta joue. «  Je ne pourrais vivre sans toi. Tu es tout pour moi.» Ta voix au beau timbre me disait cela. Calmement. Une évidence. . » Pour moi aussi, je t’aime, je t’aime ! »

Depuis, je n’ai plus jamais dit 'Je t’aime' à un autre homme.

J’ai refait ma vie, non, j’ai continue ma vie…

By herself JANVIER 2004