-Ça va Bri?-Viche...Va te coucher tu dois te reposer. Il est 4h du mat et je suis assis sur une chaise défraîchie dans ma cuisine.Nous sommes Lundi. J'ai attrapé un mal de gorge, une sorte d'angine mais sans fièvre et ça râpe comme du papier de verre sur du bois. Ma gorge se fermé pendant mon sommeil, plus d'air, j'ai failli clamser.

Mes larmes coulent doucement sur mes joues pendant que je bois une gorgé d'infusion au miel. Bon, c'est n'était pas encore pour cette fois si....C'est affreux, mais je dois être en forme pour Mardi, car nous avons rdv avec un grande groupement pour vendre notre affaire. Cy ne peut continuer et moi je ne peux faire le travaille d'un homme et d'un métier qui n'est pas le mien.

Nous sommes cool, nous avons fait un excellent bilan, le meilleur depuis longtemps....

J'ai peur de me recoucher. Comme une petit fille j'ai peur. J'ai presque envie de chercher mon vieux Teddy qui dors avec son anti-mite dans un placard. Mais ça serait ridicule à mon âge n'est ce pas?

Je prends un papier et note tous qui me passe par la tête pour ne pas rater cette réunion. En affaire je n'ai jamais peur, cela me laisse froide, mais Cy est comme paralysé. Par contre dès que je suis emotionnellement engagé je n'ai plus de cerveau, il s'arrête et je deviens bêtasse. 

Mardi arrive, je me suis fait belle car vous êtes toujours jugé par votre tenue en société, et je serre la main moite à un petit gros qui m'arrive à hauteur du buste et à un grand maigre moche. Il y a aussi mon expert-comptable, F, que j'adore, j'ai toujours su me faire entourer de gens compétant et humainement ok.

Ça discute dure,dure, j'écoute et au bout d'une demi heure, voyante qu'ils tirent vers le bas je lance une phrase à Cy en allemand car il n'a rien remarqué et F essaye de le lui faire comprendre. Du coup le ton change. Je donne claire et net mon avis soutenue par F. Eh oui, attention à la femme... Le reprenneur n'est pas un meneur d'hommes et le Big Boss veut se donner cette image là. Hum. J'en ai connue deux dans ma vie, donc je sais de quoi je parle et ils m'ont marqué.

J'ai 30 ans et nous sommes invitées par un immense groupement de l'agro-alimentaire à Paris pour fêter leur 25 ans d'existence. Environ mille personnes, et nous nous trouvons comme par hasard à coté d'un certain Bernard T. et son staff. Ce n'est pas un hasard. Nous sommes si petits et insignifiants et eux veulent discuter tranquille. J'ai la faculté de discuter avec les autres toute en écoutant de ce qui se dit à coté et j'en suis horripilé. Une OPA sur leur hôte C. qui passe un moment difficile et qui plus est vient de perdre son unique fils de 21 ans dans un crash de Piper...J'apprends par la même occasion comment acheter une entreprise pour 1 Franc symbolique.Ils sont sur Adidas.

Au café je vois arriver un bel homme dans la cinquantaine aux cheveux gris C., on dirait un loup, qui à un charisme et une prestance à tomber parterre.Il fait le tour de tables des invités, salut tous, me remarque et dans la foulé demande à Cy s'il peut ouvrir le bal avec moi. 

Nous dansons, il me fait une conversation agréable et correct, demande si nos affaires marchent etc. Et toute d'un coup j'en ai marre, question de feeling et je lui raconte tout, le moindre détail. Je n'ai rien à perdre, lui tout. Il m'écoute attentivement et en me reconduisant me demande mon prénom, me donne sa main chaude et rassurante -Je n'oublie jamais rien, merci.Peu après je le vois disparaître avec son staff.

Nous développons notre entreprise et 3 ans plus tard nous couvrons la moité de la France avec nos dépôts indépendantes ce qui nous donne un puissance d'achat énorme. En même temps je m'aperçois que nos amis et associes nous baisent, car pendant la nuit j'apprends la compta analytique. C'est degeulasse, ils sont majoritaire et nous dépendant d'eux. Cy est perdu, fatigué de travailler autant, déçu. Il ne voit pas comment faire, moi si.

Je mets mon plan en route mais pour qu'il réussi il me faut un autre fournisseur et je pense à C. Il est le plus puissant, il est toujours là, l'OPA a échoué et je le contact. Oui ça existe que les portes s'ouvrent sur un seule prénom, car il ne m'a pas oublié.Je lui dis la verité, explique mon plan. Il va me livrer ainsi que nos dépôts, sans garantie pour lui, avec une poignée de main l'affaire est conclu.Bien. Ensuite je mets nos dépôts en "faillite" imaginaire et je fais croire à notre associé que nous sommes au bord du dépôt de bilan. Ça femme qui est expert-comptable et fut ma meilleur amie(salope va) confirme le diagnostique et le lendemain nous rachetons leurs parts pour 1franc symbolique!Bien sur nous ne recevons plus de marchandise, mais C. prends le relais sans problème...Ensuite, de guerre lasse dans ce monde de coup-gorge nous cédons l'intégralité de nos clients et dépôts à C contre une Direction commercial pour Cy au salaire plus que confortable. C souhaite aussi que je travaille pour lui , DRH mais je lui explique qu'a 33 ans je souhaite un Bébé et que j'arrêtais de travailler pour me laisser cette chance là. Je le vois toujours dans mes souvenirs me lancer  "Alors je serais le parrain!" Je n'ai pas eu d'enfant et lui est mort quelques années plus tard d'un cancer du rein...

Dans notre bureau la discussion se poursuit et au bout d'un moment je me lève, marre -Le prix que nous souhaitons est à sa juste valeur, ni trop haut, ni trop bas, notre affaire le vaut. Nous ne souhaitons pas faire du surenchère pour arriver au même résultat d'ici une heure! Quelle perte de temps! Vous le savez comme moi! C'est à prendre ou à laisser!" -Raclements de gorges. Silence on tourne.-Bien, nous avons tout vu, nous vous tenons au courant." Ils partent. Cy est tout pale-Mais Bri tu es folle? -Pfft, tu parles, dans leur voiture ils sont déjà entrain de calculer leur bénéfices, n'est ce pas F? Il acquise-C'était le bon moment. Ils sont très intéressé!

Quand je quitte notre entreprise une léger pluie chaud tombe. Je lève mon visage vers le ciel. Sommerregen, j'adore la pluie d'été. 

by herself JUILLET 2005