La semaine dernière a été hyper hot et celle qui va commencer demain ne sera guerre mieux. J’avais eu plusieurs fois Cy au phone, nous avons un peu discuté, mais même discuter me soûlait. Marre de discuter. Déjà toute la journée le téléphone, des ordres à donner, toutes les cinq minutes des employés qui viennent vers moi, y en a marre. Je croule sous le boulot. Mon bureau ressemble à un champ de bataille. Je vais aux priorités, je délègue et malgré tout la pile ne diminue pas.

Le soir j’arrive chez moi, bouffe pour petit chien, pour mon vieux chat, et moi devant le frigo, je mange n’importe quoi. Je grignote. Je n’ai pas faim. Je dors mal aussi. En ce moment je me bagarre avec les banques et les impôts. Autre chose qui est hyper agaçante est que vous n’arrivez pas à joindre les gens. Surtout le vendredi. Surtout avant des longs week-ends. Sinon, en semaine rarement après 16h30. Et ça traîne. Alors réappelle.

Donc cette fois ci j’avais décidé de ne rien attendre. Je n’ai rien fait de spéciale et j’ai prévenu Cy que j’étais fatiguée et souhaitais surtout me reposer. Il était tout compréhensif, tout doux. Et il est venu. Comme quoi.

Il a plut pratiquement tout le week-end et cela m’arrangeait. Je dors super bien quand il pleut. Du coup nous l’avons passé au lit. Entrecoupés de repas. Finalement j’aime bien cuisiner. Je n’ai pas tenu compte de son régime, l’énième. J’avais fait mes cours samedi et trouvé des patates nouvelles. Du coup j’ai acheté 5kg. Samedi j’ai fait des Röstis. J’adore les Röstis. Et hop au lit avec lui…Dimanche j’ai fait des patates rissolées. Il n’a pas moufté. Bon le soir j’ai préparé un assortissement de crudités, faut pas exagérer. Aujourd’hui j’ai fait une recette spéciale four. On coupe les patates en rondelles assez fines, on met un rôti de porc piqué d’ail, bouillon de volaille et hop au four. Faut compter trois-quarts d’heures. A 7. Les patates absorbent le jus et la graisse de porc et sont croustillantes. C’est super bon.

Bref. Encore un départ. Le dernier.

Cette fois ci il ne m’a pas emmené son linge sale…

Cette fois ci il était au petit soin. Il sent que je lui échappe. C’est moi qui porte notre entreprise sur mes épaules et toute la merde qui va avec. Un an à tenir. Max. Je tendrais.

J’ai ouvert un compte en banque à part. Je gère 3 pour l’entreprise, 2 à titre perso, dont un maintenant en plus. Ne sait-on jamais. Y a que moi qui a l’accès. Et je vire. Du fric. Pas folle la guêpe. Rien à voir avec l’amour. J’ai toujours aussi mon cochon bleu. Il n’a pas accès non plus. Si ça tourne au vinaigre les filles, je lui donne sa part. Mais c’est moi, qui décidera.

Benjamin m’a appelé la semaine dernière. Hum. Mon cœur à cognée. Il m’a appelé comme ça, juste pour aller aux nouvelles. J’adore ce normand. Il m’aime toujours. Il voit une femme, comment disait-il déjà ? Sympa ? Non accommodant ! Je lui ai demandé ce que cela voulait dire…. Ah….Son rire !!!Son rire. Ben tite Bri, je l’appelle, elle accourt, je la baise et voilà ! En fait il voulait savoir si j’étais libre, disponible….Sinon sa vie va bien. Lui qui ne voulait avoir des enfants se retrouve avec un fils…Monique qui s’était remarié le lui envoie pendant les vacances, et ce fils a tant besoin de ce père si doué…Il m’a parlé de ce bonheur, de son fils qui lui ressemble tant et pose des questions…Enfin. La roue tourne.

Sinon Ben avait la possibilité d’avoir une chaire à Havard. Il l’a refusé. D’abord ça ne paye pas (1 800 E ) mais en plus il n’est pas doué pour l’enseignement. Certes c’est prestigieux. Il a assez de fric, ça, c’est ne pas son souci, avec tous les brevets qu’il a déposé, mais il ne se sent pas enseignant.

N’empêche ce coup de phone m’a remonté le moral. Si un jour vraiment j’en ai marre….Ben j’irais en Normandie. J’irais vers un homme qui m’aime. Qui ne m’a jamais oublié.

Sinon Ras. Rien ne vaut les relations longues durée. Je regrette. Justement tout est ou devient érotique. Rien avoir avec ce petit pied que vous vous prenez. Mais ceci est une autre histoire, à chacun ses choix.

by herself MAI 2006