C’est facile à écrire, hein ? C’est quoi de faire au mieux de SON possible et ne pas plus? Où est le mieux de SON possible ? Où sont les limites ???Où est MON possible et ne pas plus ?

Enfin. Après mûre réflexion je dirais que c’est le moment où il faut dire NON. Non, pour se sauvegarder. Soi.

Globalement je vais bien. Euh….Que veut dire globalement ? Difficile de trouver les mots. Je pense que globalement n’est pas le bon mot. Globalement, cela implique tout, or tout ne va pas bien. Donc on va dire que je vais partiellement bien.

Il y a des jours où je me compare à un élastique. Je me sens étirée au maximum, voyez, presque au stade où l’élastique casse. Alors vite je lâche la pression. Il y a des jours où ma respiration se bloque, alors je tousse pour respirer à fond. Du coup j’ai développé une toux nerveuse. Ou je couvre une maladie mystérieuse. J’aime bien le mot mystérieux.

Cela m’irait bien si on dirait de moi : Elle est morte d’une maladie mystérieuse. Un cas rare. Hé, hé. Bon assez déconné. Quoique. Je suis aussi devenue une grande soupireuse. Je soupir à longueur de la journée. Donc quelque chose me pèse. Mais quoi ? La vie ? Ma vie ? Je ne vois pas. J’ai un mari honnête et fidèle qui met un peu le bordel à la maison, se salit beaucoup parce qu’il bricole, ne trouve jamais ses chaussettes, accomplit très bien son devoir conjugal, bref un spézimen normal. Rien à dire. En plus il m’aime. Toujours. En plus il est beau. Agréable avec beaucoup de culture. Intelligent. Ne pas plus intelligent que moi forcement, mais tout même. C’est ne pas rien ça.

Alors ça doit être le travail. Trop de stress. Oui, ça pourrait être cela. Toute la journée le téléphone qui sonne et des cons au bout. C’est pour cela que je n’ai pas de portable. Non, je ne suis pas moderne, je suis uniquement joignable quand je le veux, c’est tout. Hum. Donc il y a une question qui se pose : Es ce que je me détends assez ? D’abord comment se détendre ? Là, j’arrive à nouveaux à l’élastique tendu. Vous me suivez ?

Comment se détendre quand on est tendu ? Par le sport, la lecture au mieux, par l’alcool, les clopes et le kif au pire. Ou with a little help form my friends. By Joe Cocker. Remake Beatles.

Je n’aime pas the help. Prosac, Xanax, Valium et compagnie.

Je bois rarement en semaine. Il m’arrive de ne carrément pas boire pendant des semaines et tout d’un coup je suis capable de boire 2 bouteilles de champagne sans que cela me soûle. Comportement compulsif. Mais je deviens gaie. La gaieté. Elle aussi, elle est rare dans ma vie depuis un certain temps. Fut un temps ou je décompressais avec une pinte de bière. Puis avec deux. J’ai laissé tomber. J’en étais à la troisième. En plus elle fait grossir. Et péter.

Ensuite j’ai opté pour un bon verre de vodka bison glacé. Pareil. Il y en avait un puis deux et j’ai laissé tomber. J’aime bien le whisky. Bien tassé sans glace. Un verre égal à 5 verres de vin. Bon. Autant boire du vin. Du bon vin tant qu’a faire. Je buvais donc un verre de bon vin le soir au repas. Puis deux. Puis trois et j’ai laissé tomber.

Là, je suis à l’eau. Pétillante. Mais je ne pétille pas. J’ai des gargouillis. J’ai horreur de l’eau plate.

Autre blême je n’aime kifer. Sorry les cannabis est super coupée, une fois sur deux. Drugs ? Non, j’ai passé l’âge, non vraiment. A mon époque il y avait l’LSD .

Bon je m’égare là. Comment faire au mieux de son possible et ne pas plus, respirer et être gaie ? Ne plus travailler ? Hum. C’est valorisant quand même. Autant plus si on a un job intéressant. Si on se bagarre et qu’on gagne.

Je réfléchirais donc encore un peu, demain il fera jour et perhaps j’aurais une idée lumineuse.

Qui sait. Ceci soit dit j’ai un peu marre de devoir tousser pour respirer. Respirer à fond.

by herself MAI 2006