J’avais fait des crêpes pour ton maître. Depuis 5 jours je te savais condamner. Tu t’étais couché le long de la cuisinière sur ton coussin, bien au chaud.

J’ai débarrassé la table et je me suis assis sur le petit tabouret qui porte un dessin de chat, à coté de toi. Je t’ai caressé. Pudiquement. Tu as apprécié. Il était 20h du soir et je ne savais pas que tu allais mourir deux heures et demi plus tard. Que c’était la dernière fois que je te caressais comme ça.

Dans mon frigo j’avais des piqûres au cas que tu souffriais, mais telle que je te voyais, je me suis dit que nous avions encore quelques jours devant nous…

A un moment je mes suis levé et je t’ai laissé dormir. J’ai consulté mes mails quand tu es venu.

Mon amour de chien tu es mort dans mes bras. Je n’oublierais jamais ton regard si inquiète. Chaque fois que quelque chose t’intriguait petit ton regard m’interrogeait comme ça. Là, je t’ai dit, mon amour tu va mourir. Cela s’appelle la mort. La vérité comme toujours. Je t’ai dit n’ai pas peur, je suis là.

J’ai pris ta tête dans mes bras, je t’ai embrassé. Alors tu as eu confiance en moi. Tu as fermé tes yeux, une dernière caresse, une lêchouille de ta part et tu es tombé dans le coma.

Tu sais que ta mort fût très dur pour ton maître aussi.

Même Mémé a pleuré à ton enterrement et noté la date.

Tu étais un chien si formidable et si aimé.

Un Labrador Canadien.

Alors après ta disparition ma vie fût très dure.

J’ai même pensé que je n’arriverais pas sans toi.

Tu m’as tant manqué. Tant. Mon pote, mon ami.

Et puis le temps a passé.

J’ai donné à ton cops Félix un nouveau compagnon, en fait une chatte. Dalilie.

J’ai laissé repousser l’herbe sur ta tombe.

Pendant longtemps je t’ai vu partout.

Et puis tu es devenue une ombre.

Et puis tu as disparu.

Et puis tu es passé dans mon cœur pour toujours.

Il a neigé et la neige commence à fondre.

Cette fois-ci il n’y a plus la trace de tes pas.

Un an déjà. Un an. Le temps court. Pourtant il me semble que c’était hier.