Je ne sais trop par ou commencer.

Le meilleur pote que j’ai jamais eu s’appelle Lothar. Journaliste sportif dans l’âme c’est Nick qui lui a permis de démarrer quand il avait 23 ans. Faut avoir un mentor pour réussir dans ce métier sinon vous restez dans les chiens écrasés. Via mon amour disparu j’ai ainsi connu Lothar.

Depuis le temps il a changé. Normal, faut bien gagner sa vie et aujourd’hui c’est un professionnel hors pair qui a son travail fixe mais travaille aussi en free-lance et gagne beaucoup, beaucoup d’argent. Nous nous étions vus il y a deux ans si ma mémoire est bonne, au moment du tsunami, et avant de partir de la France je l’avais appelé et nous avons pris rdv un samedi soir pour ‘zoner’, ça veut dire qu’il m’emmène faire son boulot.

Il n’avait pas changé, enfin guère, juste un petit bidou, mais moi j’aime bien, habillé chic, jeans noir classe, pull et veste en cuir, cheveux longs brun avec du gris dedans qu’il attache de fois comme L.ager.feld.  Autour du cou ses L.eica et un Nik.kon, bref une dégaine géniale. Ne sachant pas comment sera ma soirée, voir nuit je mes suis habillé passe partout. Hype.

Sa voiture plus que banal et insignifiante, c’est voulu, nous emmène à l’autre bout de Berlin, à l’Est dans un hôtel de renommée ou il y a un cocktail pour la promotion d’un livre que je lis en diago pendant le trajet. Hum.

Elle s’appelle Aria.dne von Sch.ira.ch, une jeunette de 28ans et je cite le titre de son livre alors que je pense sincèrement qu’il ne sera jamais publié en français. ‘Der Tanz um die Lust’ ce qui veut dire ‘La danse autour de l’envie’. Bien. Elle avait fait parler d’elle en 2005, un essai et maintenant elle le sort en livre. Tout fric est bon à prendre…

Nous arrivons, L. jette ses clés au portier et notre entrée fut assez remarquée. C’est fou comme the beautiful people aime être en vu, photographié. Lothar est accueilli comme un roi car il connaît la demoiselle et va faire une interview qu’il casera dans un magazine de moyenne importance comme quoi il aura en échange des renseignements. Normal. Perso je m’approche discrètement du buffet, j’ai la dalle et mon cops fait de même. Ensuite dans un salon à part L. enregistre l’interview me présentant comme son assistante. Ca parle de sexe et ce que j’estime d’un amalgame de philo-porno crûment dit.

Voyez c’est ça qui paye. Le cul se vend et cela me chagrine pour tous ses auteurs doués qui sont si tout va bien édité et passent ensuite dans le broyeur. A moins de faire dans du mystique comme le Da.Vin.ci.co.de.

D‘après elle notre société vit une révolution sexuelle énorme. L’homme à compris qu’il ne maîtrisera jamais la femme, plus fort que lui à ce niveau là. Tout cela à cause du vagin, certes confortable mais non maîtrisable. Dès ce fait, l’homme cherche de plus en plus la sodomisation, car là, la femme ne peut plus tricher.(sic) Entre le plaisir, envie, douleur, enfin il maîtrise. En clair cela veut dire qu’elle ne gueulera pas pour rien. Car, et telle est sa théorie, nous les femmes, nous regardons les films pornos fait 90% pour les hommes, pour savoir ce qui leur plaît et répétons ce schéma au lit. Nous prenons des poses ou leur permettons des choses en oubliant notre propre envie, désir pour contenter le mâle.(sic) Bref, je passe sur la sexualité transcendale des non-logis sexuels…

J’écoute toutes ces salades, why not, en buvent du champagne.

Elle est jolie, certes, mais son passé lourd, elle, sa famille, elle ne me plaît pas.

A 22H nous partons. Il y a un super match de boxe. Ra.y Au.stin contre Vla.dimir Klit.sch.Ko.

Nous arrivons à 22h45 et nous rentrons comme d’hab sans payer. C’est le monde de Lothar, le sport mais en plus il espère faire ‘la photo’.

Je n’ai jamais assisté à un championnat de boxe en direct. Live. Il s’agit de poids lourds et d’un champion du monde nommé The Steelhammer. Un Ukrainien.

Mes amis je vous assure, c’était comme le film Rocky, sauf que maintenant cela se joue aux points et que dès que le sang coule c’est terminé. Encore heureux. Nonobstant je ne suis pas vraiment fan. Je trouve ce sport trop violent et à force de taper sur la tête…Enfin.

La salle est pleine, 15 000 spectateurs. Tout est fait à l’Américain. Nous avons une place au troisième rang, tout prés, et le speaker américain à la beauté froide, cheveux gris plaqué, annonce les combattants. Le challenger arrive, on l’appelle The Rainman, éclaires et bruit de pluie, dans son peignoir il nous fait un cinéma franchement Oncle Sam. L’Ukrainien se présente tout autrement. Autrefois j’aurais dit à la Zidane attitude, mais ce footballeur m’a par trop déçu. Rien, mais rien n’excuse son geste qui à fait perdre la France. Pas à son niveau.

Vla.dimir est très calme. Concentré et ce qui ne gâche rien, il est beau ! Pour un boxer, ben voyons ! Il porte un peignoir et short super made by H. Bo.ss. Pendant son arrivé avec ses soigneurs il y a un mec qui tape avec un marteau sur du fer…Voyez l’ambiance.

L’amerlock, on dirait qu’il nage dans son short.

Waw, les blablabla. Le speaker énonce tous les champions divers qui font parti du public, tennis, patinage et que sais-je.

Je me coule dans les bras de Lothar qui me dit que cela sera vite fini. Ah ???

Alors toujours le style américain pour les présentations, ensuite les hymnes chantés à capello et enfin le match commence. L’Américain fait 1.99m pour 111 kg. Il a 36 ans. Vl.adi fait 2.00m pour 112kg. Il a 30 ans. Vous convenez, c‘est équitable.

Premier round ils se dansent autour. Deuxième, Lothar met son téléobjectif. Une minute après Vl.di voit une ouverture, fout sa gauche dans la tronche de R.ay, plus une deuxième et malgré qu’il s’accroche aux cordes celui-ci tombe, ko. Fin. Boom !

Lothar a sa photo, mais faut voir si elle est vendable. Le challenger est vite relevé, personne n’aime se voir ko.

Le tout a duré 3 minutes et les spectateurs avaient payé leur place jusqu’à 877 Euros !!! Des grosses paillettes tombent sur le vainqueur.

L’entraîneur explique à la presse que son champion n’est pas là pour amuser le public, mais pour gagner et que son challenger était deux fois plus lente que les sparring-partners de son poulain. Ha, ha. Vla.dimir descend du ring, il ne transpire même pas. J’essaye de ne pas perdre Lothar dans la foule qui elle se précipite vers son idole, majorité de femmes de 20 à 40ans hystériques, mais je suis poussé, trébuche presque et j’essaye de m’accrocher comme je peux et ou je peux, du coup au boxer qui me tourne le dos. Et je glisse. Il est enduit d’un truc assez gras et n’osant pas m’agripper au short, ben voyons, je cris ! Il réagit aussi vite qu’une vipère, m’attrape, me soulève à sa hauteur et me dit dans un excellent allemand léger accent slave qu’il ne fallait pas me précipiter comme ça, qu’il en avait pour tout le monde ! Non, mais !

Je deviens rouge tomate de colère, lui dis niet et qu’il y a malentendu, qu’il doit me lâcher de suite et lui tape sur le buste !!! Il me regarde comme King Kong, me dépose donc doucement et en souriant à coté de Lothar qui était arrivé à ma rescousse. Ils se connaissent et il nous invite à l’after, mais nous déclinons gentiment.

Croyez moi je suis tout tourné-boulé et en plus mon petit haut est gras. Quel speziman impressionnante, rarement vu un corps si beau, si parfait… (Tsss, Bri)

Revenus à Berlin nous atterrissons dans un Jazz bar. C’est petit, trognon et plein à craquer. Ambiance de tonnerre. Réservé nous nous asseyons discrètement a une petite table prés de la scène.

Arthur Kell Quartette. L’aventure continue.

à suivre...