Cela fait 5 mois...Imaginez vous d'être détenue en otage depuis plus de 150 jours. D'être une belle et intelligente femme....D'être une femme qu'on maltraite. Depuis le temps elle doit être séparé de son guide. Seule..dans une geôle, une pièce sans confort, peut être attachée, mal nourris, peut être...Ou là je n'ose imaginer. Peut être un tit con lui mets tous les jours un revolver sur la tempe....Les dégâts psychologiques.....Une journaliste. Une femme.

Il y a plusieurs sortes de journalistes. Elle, elle est allé au front.....D'autres se la coulent douce....

J'ai aimé un journaliste et Grand-Reporter il y a longtemps.En free lance il travaillait. Il est mort. Son hélicoptère fut abattu. Combien sont morts. Au Liban une voiture a explosé. "Une fine plume"...a disparue.  Samir Kassir.

Voici mon texte de rappelle, car moi, je n'oublie pas, j'attends tous les jours l'annonce de sa libération....Mais peut être qu'elle est déjà morte.....

"Comment serait la vie si plus personne ne prenait de risques ? Si plus personne ne cherchait à regarder ce qu’il y a derrière les apparences ? Derrières les discours officiels ?

Comment serait le vie si tous les journalistes passaient Noël chez eux en famille ? Si, pour le Nouvel An, ils faisaient tous des fêtes avec leurs amis ou un voyage à l’étranger en buvant du champagnes pour les vœux ?

Comment vivrait-on ?

Comment serait le monde si tout le monde avait peur ?

Comment serait le monde si personne n’affrontait jamais le danger ?

Comment se serait si jamais personne n’allait voir à quoi ressemble une guerre, à quoi ressemble un procès, à quoi nous ressemblons ? Si jamais personne n’allait voir à quoi ressemble notre vie ?

Si jamais personne ne prenait le risque de sa propre vie pour voir à quoi ressemble la nôtre ?

Notre vie, notre monde, notre terre, nos conflits ?

Cela, pas pendant des voyages touristiques, mais en prenant un risque pour son propre corps ?

Notre vie aurait-elle encore de la valeur si personne ne risquait sa peau pour la connaître, la comprendre, et en parler ? En parler surtout, en parler après, à nous tous, rendre public.

Comment serait notre vie si jamais personne ne la rendait publique ?

Si jamais personne ne prenait jamais des risques de rendre publiques des choses que les premiers concernés voudraient garder secrètes ou contrôler ?

Comment ferions-nous si les seuls informations qui nous parvenaient étaient la publicité la propagande , ces activités qui ne demandent aucun risque jamais, puisqu’elles sont faites en accord avec les photographiés et les interviewés ?

Comment ferions nous si certains, parmi nous, n’avaient pas la passion de la vérité ?" 

Texte de soutien de l’écrivain Christine Angot

Fred Nérac, caméraman indépendant français, a été perdu de vue en Irak le 22 Mars 2003. Personne en parle.

Guy-André Kieffer, journaliste franco-canadien free-lance, qui se trouvait en Côte d’Ivoire, n’a plus donné de nouvelles depuis le 16 Avril 2004. Qque tu est dévenue?

Les grands reporters Johanne Sutton, Pierre Billaud et Volker Handloik ont été tués, le 11 novembre 2001, dans une embuscade tendue par des taliban contre une colonne de l'armée de l'Alliance du Nord, près de Shataraï (nord-est de l'Afghanistan). IFEX 

" Mais qui en parle ? Qui oserait ? La peur tue, la parole exécute l'expression libre et muselle les langues. Motus et bouche cousue : l'omerta, c'est l'assurance-vie "

Djamil Fahassi, " disparu " le 6 mai 1995

Entre 1994 et 1997, cinq journalistes ont " disparu " en Algérie : Aziz Bouabdallah, Kaddour Bousselham, Djamil Fahassi, Mohamed Hassaïne et Salah Kitouni. On est toujours sans nouvelles d'eux. REPORTER SANS FRONTIERES

Les corps de quatre journalistes disparus en Afghanistan ont été découverts mardi et identifiés par leurs collègues, selon un reportage de la chaîne de télévision américaine CNN.

Ces quatre journalistes avaient été portés disparus et tués lundi, quand leur voiture avait été embusquée par des hommes armés dans un étroit passage de montagne sur la route reliant la ville de Jalalabad (est) à la capitale afghane Kaboul.

Leurs corps avaient été vus par des passagers d'un autobus.

Ces quatre journalistes étaient: Harry Burton, caméraman de la télévision australienne, et Azieiullah Haidari, un photographe afghan, tous deux venus de l'agence de presse Reuters; Maria Grazia Cutuli, du journal italien Corriere della Sera; et Julio Fuentes, du quotidien espagnol El Mundo.

Selon le reportage de CNN, les corps de ces quatre journalistes ont montré que les tueries sont cruelles. LE MONDE

Cette liste continue à l’infini….Au combien y ont laissé leur vie. + de 49 journalistes en ce moment en Irak.

J’ai jadis aimé un Journaliste et Grand-Reporter..........

by herself JUIN 2005