J’ai pensé ne jamais pouvoir y arriver. A mon rdv. Contre temps divers, phone et perso j’ai horreur de faire attendre un homme ! Je n’aime pas ça du tout.

En plus je devais aller à la pharmacie spécialisée en homéopathie qui se trouve dans la même ville. J’essaye de soigner mon stress au mieux et vu ma grande fragilité du moment je préfère encore ça que de m’abrutir avec des comprimées de tout genre.

Déjà lundi avait été une journée merdique, mais merdique ! Putain bordel plus personne ne fait son boulot comme il faut. Pendu au téléphone pour régler des affaires qui traînent et qui devaient déjà être réglé depuis longtemps j’ai perdu mon temps. Affreux ça, dialogue sourd.

Depuis un mois j’essaye de récupérer une somme d’argent, un cheque, que suite à une relance j’avais payé deux fois. J’explique tout, la conne me dit ‘on regardera’ et puis plus rien. Ensuite j’envoie une lettre en recommandé, vaut mieux, où j’explique tout, date de la facture, N° des cheques. Me revient une lettre ‘ De quoi s’agit-il ???’ Alors tout avait été marqué !

Passons.

Il a fait très chaud hier. 33°. Or moi, je supporte mal la chaleur. J’ai laissé donc grand ouverte les fenêtres de ma 4X4, non, je n’ai pas de clim. J’ai pensé à pleins de trucs en roulante, notamment s’il avait changé depuis un mois, que je me gourais peut être car lors la soirée j’avais un peu picolé et naturellement j’ai toujours tendance d’idéaliser. Les hommes seulement. Du coup je suis arrivé un peu décoiffé et un peu stressé.

Il était comme dans mon souvenir, ouf. Habillé très cool, jeans et polo R.L et m’a accueilli en souriant. Je m’étais fait chic aussi et vu ce temps d’été j’ai mis mes escarpins talons 7cm à lacets. Rien à faire, la démarche et bien meilleur, plus sexy, tant pis pour le mal de pied après.

Assis à la terrasse et à l’ombre nous avons donc conversés. J’étais bien. Cela faisait très longtemps que je n’avais plus pris du temps pour moi.

Je l’ai beaucoup écouté, là il revenait de NY et vue que je rêve d’y aller, j’étais pendu à ses lèvres qu’il a très belles. Mon Dieu qu’est que cela me change des ploucs du coin.

J’ai senti qu’il était attiré par moi, question de feeling. Charmant, non vraiment. Cultivé.

Tout pour plaire. Brun à la peau mate. Yeux verts.

Il m’a fait comprendre qu’il cherchait à ré faire sa vie….Il m’a tendu une perche, une perche bien claire.

Je le trouve très attirant, mais. Car il y a un mais. Il n’a rien de plus de ce que je n’aie déjà à la maison.

Parce que mon cœur n’est pas libre. Parce que je n’ai pas envie de tromper Cy ni de le quitter. Parce que juste une histoire de cul ne m’intéresse pas.

A nouveau sur la route deux heures plus tard j’ai pensé à mes ‘épaules’ du passé. Non, ce n’est pas non plus le genre d’homme qui pourrait faire une bonne épaule, un ami ou poser sa tête de temps en temps. Lui c’est tout ou rien.

Je trouve cette expérience intéressante. Un bon teste. De toute façon rare sont les hommes qui me plaisent. Et de fois nous ne savons plus ou nous en sommes. Surtout moi avec ma sensibilité et mon émotionnelle parfois démesurés.

Arrivé à la maison Cy avait allumé le barbecue, mis la table. Il était en short et torse nu, déjà bronzé, un rayon de soleil lui suffit et à ma vue ses yeux se sont allumés, voyez ce petit éclair là…

Depuis plus d’un an m’a vie a changé. Il a failli me mourir, cet homme là. Cet homme qui a travaillé comme un malade, qui m’a toujours protégé. Qui m’aime.

Faut que je vende cette foutue entreprise et à nous la VIE. J’irais à NY et au Canada, j’irais mais avec lui. Belle perspective.

Faut seulement que je tienne le coup encore un peu. Tenir le coup, oui c’est ça.

by herself JUIN 2006