Nous sommes sur l’autoroute en Allemagne, entre Bremen et Hamburg. Déjà 4h que nous roulons. Il fait beau. Pour l’instant nous roulons bien, c’est fluide, car il faut savoir qu’en Allemagne il y a beaucoup de Staus, bouchons, car trop de voitures sur l’autoroute et tout le temps, un peu comme si vous vous trouviez dans la circulation des périphériques des grandes villes. L’autoroute n’est pas payant, en plus il y a souvent des travaux, mais cela n’empêche personne d’y aller. Il n’y a pas de limitation de vitesse, mais voyez, vu le nombre de voitures c’est assez rare que vous puissiez rouler à 200km/h.

Nous écoutons la radio spéciale autoroute et pour l’instant nous avons du bol. 3km plus tard ça se gâte. Ralentissement et nous écoutons qu’il y a 20km de Stau. Bien. Je baisse la vitre, enfin un moyen de fumer une clope, car je n’enfume pas Cy par respect. Une brise fraîche m’accueille, j’allume ma clope et penche ma tête dehors. Il y a le Stau à cause des travaux et la ligne jaune nous sépare à peine de la côté gauche de la droite de 80cm. Doublez donc un camion, car camion il y en a des masses. L’interdiction de rouler samedi ou dimanche n’est pas valable dans mon pays, c’est ça l’industrialisation, l’économie, ça roule jour et nuit.

Je suis bien, je clope et c’est là qu’une voiture, que dis-je, une limousine américaine, arrive à notre hauteur. Je l’avais déjà remarqué un peu plutôt, la trouvant super moche. C’est une 8 portes blanches aux vitres teintées noires. Moche.

Cheveux au vent je la regarde, je pourrais même la toucher si je tendais mon bras, tellement elle est proche. En train de cloper et de planer, je pense à mes parents, aux vacances, la vitre arrière se baisse. –What’s you’re looking for ? J’aperçois un Mec non-rasé, col roulé et écharpe autour du cou dans la pénombre qui règne dans sa voiture. Mais je ne look for rien, moi !Cependant et à tout hasard je souris. –Hi ! I’m Robbie ! You’re going to see my show tonight ??? Purée il a un des ces accents!Il avale la moitié des syllabes.

Ah oui ! Toutes les demi-heures nous entendons que Robbie Williams donne un concert sur deux jours à Hamburg ! D’où entres autres le Stau, pleins de fans qui s’y rendent !

Cy : Tu cause à qui là Bri ? –A Robbie. Cy : C’est qui ? –Ben le Mec qui a chanté Feel, t’se le truc avec le piano en background qui t’a tant plu. Cy : Sans déconner, c’est lui ? –Bah, il le prêtent. Cy : Bon, bon.

J’allume une deuxième clope, autant profiter vue que depuis 4h je suis en manque.

Je réponds à Robbie que non, que je ne going to see his show. Alors dans la bagnole il n’y a pas de girls, il ne fume pas, pas d’alcool non plus mais une tasse et à coté un pot de Honig, miel. Robbie éternue et se mouche, il est enrhumé ! Je vois aussi un coussin et pleins de T-Shirts défaits.

Il se penche et me demande si je ne peux aller le voir parce que je n’ai pas de ticket, si j’en veux et si je veux un autographe. Je souris et je décline. - Thanks man, I like some of yours songs, not all and I’ve never been fan of nobody, even groupie. I used to be perhaps a little bit of the Beatles and Stones.

Cela le fait rire!-You’re very nice ! Very nice! You want an T-Shirt ?

Cy: Qu’est ce qu’il dit ton Robbie?? –Euh, si je veux un ticket, un autographe et un T-Shirt. Cy : Prends tout ! Nous les revendons !- Bof, m’enfin Cy ! Bon reste à la hauteur, hein, je n’ai pas fini de causer. Cy : Bon, bon.

Je demande à Robbie ce qu’il fait de tous ses T-Shirts. Il m’explique, enfin je comprends, qu’il les mouille de sa sueur pour les jeter dans le public pendant son show et qu’il les mouille auparavant, car pendant les show il n’y aurait pas assez.

–You don’t like my songs ? Oh, liké, pas liké, c’est dur à dire. J’essaye de lui expliquer que je n’ai pas trop aimé les dernières et que je n’ai pas aimé qu’il saute like a monkey partout maintenant, bref. Je lui parle du temps de son boys-band Take That, et certains chansons que j’avais bien aimées. Il en est tout returned.

-You know me since this time ? I was only 16/17! Bah oui, je le know depuis. Et nous voilà parti dans une vraie conversation, il arrête de faire la star. Je lui demande qui écrit sa musique, il me répond en parti lui, en parti d’autres. Qu’il est en manque d’inspiration. Je lui suggère de continuer sur l’amour. Title : Sea of Love. Blue eyes like ice but heart of gold, just like me…Et je souris. Il me regard. Faut dire qu’il a beaucoup de charisme. –You know, i don’t like girlees, groupies in this time. Anymore. I like women. Women like you….Eh, ça devient hot là.

Cy : Bri ça se dégage, dis bye à ton Robbie. N’oublie pas de lui demander les tickets, l’autographe et le T-Shirt mouillé ! Ca nous payera une parti des vacances !

-M’enfin Cy, c’est un artiste vachement sensible ! Arrête tes conneries ! Je ne veux rien !

Cy : Bon, bon.

-Bye Robbie, nice to meet you ! I wish you all want you want to have! Je lui tends ma main qu’il prend et serre.- What’s your name my Lady ? I’ll write a song for you!

Mais Cy accelere déjà, je lui cri mon nom in the wind et remontre ma vitre.

Bon, alors entre nous hein, Robbie a les mains moites…Il ronge ses ongles. Il est petit, courte sur pattes et ne pas beau sans maquillage. A 32 ans il fait 40. Le plus beau sont ses yeux. Elles sont bleu foncé avec des longs cils. Il a vraiment du charisme. Il est généreux. Il voulait vraiment donner.

Samedi soir j’ai écouté à la radio qu’il a rassemblé prés de 200 000 fans et jeté pleins de T-Shirts. Mouillés.

by herself JUILLET 2006