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CRIS ET CHOUCHOUTEMENTS

 

Ce n’est pas à cause de tous ces roses que j’ai quitté ma mansarde. Ce n’est pas à cause de sa lettre non plus.

Je ne supportais simplement plus de le voir souffrir.

Ce n’était pas un vrai break non plus puisque je ne suis parti.

Il a mis tous ces roses sur les marches qui mènent à la mansarde. Une folie.

J’avais oublié que c’était notre anniversaire de mariage. Oublié, trop de soucis.

Sa lettre est belle aussi. "Femme avec tes froufrous et dentelles, reviens. Je t’aime…."

 

Je me suis assis, plus de jambes. Je ne sais plus où j’en suis avec mes sentiments.

 

Bientôt deux ans qu’il a failli mourir. J’ai vu la mort sur son visage car j’avais vu son père mourir. Le teint devient jaune et cireux, les lèvres bleues.

Lui, moi et le médecin dans notre chambre. Sa voix. Bri j’ai froid, si froid. Dis Bri c’est grave ? Bri, Bri j’ai mal. Ne me quitte pas Bri, ne me quitte pas. Bri j’ai peur.

 

Nous l’avons déshabillé et je lui ai lavé les mains. Il avait coupé du bois et fait un feu. Il sentait la fumé. Il était nu, plus rien à voir avec un homme en bonne santé. Je me suis dit ce n’est pas possible, il ne peut mourir comme ça, si jeune. Pas encore.

 

J’ai vu la faucheuse et le médecin lui a mis un spray sur la langue. Nous avons chouchouté. Oui, avant de l’appeler j’avais déjà appelé le Samu. Nous vivons à la campagne.

 

La faucheuse se penché, elle avait le visage de sa Grand-Mère. J’ai dit non. Elle souriait. J’ai dit non, non et non!

Bri ? Bri je me sens partir. Je tombe. Non tu ne tombes pas ! Reste avec moi ! Et j’ai posé mes lèvres sur les siennes si froides. Je me suis couché à coté de lui pour le réchauffer. Et la faucheuse est partie. L’amour peut beaucoup, l’amour peut tout.

 

Quand le Samu est arrivé et avec lui les appareilles, patchs et que sais-je j’ai dû partir. Toute ma vie j’entendrais ses cris. Ses paroles d’amour pour moi…Celles qu'il ne m'a jamais dit.

J’ai cru mourir moi-même.

 

Je passe sur les routes verglacées, mes allers/retours. Je passe sur ma bagarre pour qu’il puisse avoir une chambre avant sa deuxième intervention qui à failli lui être fatal.

 

Au retour, enfin à la maison, il se trouvé avec sept médicaments différents à prendre trois fois par jour. Je passe sur ses mains tremblantes. Je passe sur les nuits ou il vomissait ses tripes à cause d’une hernie hiatale suite à l’échec de la vente de notre entreprise. Je passe sur l’eczéma purulent qui a suivi. Je passe sur mon angoisse, sur mon travail double. Sur mes nuits sans sommeil à le veiller.

Cette année, au mois d’avril je l’ai envoyé en cure. Dépression. Nous étions quasiment en faillite. Tout son travail, le mien foutu. Tout partait en vrille. Là aussi j’ai dit non. Non.

 

J’ai embauche E. Je me suis battue avec les banques. J’ai complètement changé notre magasin. Remotivation du personnel. Et j’ai trouvé un nouvel acheteur au mois de mai. Sain.

 

Je passe sur mes nuits sans sommeil. Sur mes angoisses. Sur les moments de désespoir, de doute. Sur mes nuits sans faire l’amour, sans tendresse.

Mon homme avait besoin de toute sa force pour lui-même. Il était devenu égoïste.

 

Un ami, adorable, m’a dit un jour que les hommes craignent deux choses. Perdre leurs cheveux et de ne plus pouvoir bander. Bon, pour les cheveux je m’en fous, je trouve cela sans importance. Mais bander. J’imaginais que serait ma vie si je n’arrivais plus à jouir.

 

Au bout de six mois les bêtabloquants avaient fait leur effet. Je ne me suis pas aperçu de suite.

Après il y a eu des ratés. Pas grave pour moi non plus. Ensuite ils se replié sur lui-même.

Trop fatiguée de tout j’ai laissé passer. Notre couple n'est pas basé que sur la cul-bute.

Par contre au mois d’avril, après sa cure, j’ai abordé le problème. C’est là qu’il m’en a parlé. Depuis toujours, quand Cy a un souci je prends sa tête et je la pose entre mes seins. Autant plus quand il pleure. J’ai trouvé la solution, car il y a toujours une et depuis mai il n’en prend plus, mais un autre médicament.

 

Assis sur la premier marche qui mène à la mansarde je pleure, puis je ris. Je suis la reine des fleurs. Ce sont mes roses préférés, faut les commander. Des roses sexy…

Il se fait une fille. Je pense à une gâterie, je ne pense pas qu’il ait fait l’amour. Pas son genre. Il a appelé cela un rien. Donc.

Il est plus facile de s’assurer de sa virilité avec une polyandre qu’avec la femme que l’on aime. Trop peur de l’échec.

En fait je m’en fous. Ce n’est pas grave.

 

J’ai réintégré notre 55m². Dans le frige pas de champagne. Rien de prémédité.

 

Je ne sais plus où j’en suis. J’ai adoré mes petites sortis, ma soirée halloween, un peu de joie de vivre. D’être désirée. De plaire. Malgré mes kilos chagrin. Comme quoi.

En plus je suis la femme d’un seule homme. Incapable de passer un aprèm à faire l’amour avec mon amant et trois heures plus tard coucher avec mon ex ou mari. J’en suis incapable.

Alors…Le quitter ? Hum.

 

Je me compare de fois à un galet. Un galet poli comme ceux que nous trouvons dans une rivière ou à la mer. Ce genre de galet que nous jetons sur un lac pour le faire rebondir. Une fois, deux fois, trois voir quatre. Qui entre vous n’a pas joué à cela ? Un galet et l’eau qui passe dessus et le frotte à d’autres ou la mer qui le malmène et qui avec le temps devient de plus en plus petit. Devient un grain de sable. Devient poussière puis disparaît.

by herself NOVEMBRE 2006

Ecrit par brigetjones30, le Jeudi 16 Novembre 2006, 00:19 dans la rubrique "AU JOUR LE JOUR".
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