Quand j’étais petite je m’en allais souvent de la maison. Non, je ne fuguais pas, ah non, j’étais curieux du monde !!!

Vers 3 ans mes parents m’ont trouvé dans un champ entouré de moutons gardés par un berger. Je m’étais endormie parmi les agneaux. C’était un dimanche de Pâques et je portais mes vêtements du dimanche. La bave d’agneaux ne se rattrape pas.

La fois suivante, m’étant blessé au genou je suis aller trouver Mère, mais elle, elle était dans la grande lessive. C’était une pièce à part, il y avait une machine qui chauffait l’eau et quand l’eau bouillait, on y mettait le linge. Avec une grand pince en bois, Mère tournait régulièrement le linge et puis après celle-lui ci passait dans une essoreuse à part. Elle faisait un bruit d’enfer, c’était une AEG, mais elle essorait super bien.

Donc je me pointe, Mère regarde, me dit que ce n’est  pas grave et m’envoie jouer. Je remplis mon seau d’eau et je pars muni de ma pelle. Je marche assez longtemps, descends des escaliers et me trouve sur une grande route. Y a des camions et youpla boom je les arrose avec ma pelle et l’eau. Houiiii, houiiii et en plus ça klaxonne !!! Qu’est ce que je m’amuse ! M’amuse !

Voilà Mère. Bri ?? Bri ne bouge pas, hein, surtout pas ! Je fusse sauvé malgré moi. Entre temps je m’étais fait un cops. Eh bien oui. Un chien qui avait une chaîne autour du cou. Alors il était énorme. C’était un Bas-rouge, un Beauceron, 70kg au moins.

Enfin à cette époque je ne savais pas. Sauf qu’il était immense. Je n’aimais pas la chaîne. Voyez déjà petite je n’aimais pas les chaînes…

Je lui emmenais les restes du midi, parce que je ne trouvais jamais rien dans sa gamelle. Ensuite nous jouions et puis après il me déposait dans sa hutte et nous dormions. J’adorais comme il me traînait dans sa hutte. C’était un jeu. Pour nous.

Et puis voilà.

Branle bas le combat.

Mon cops et moi nous dormions tranquillos et puis les pompiers et la police sont arrivés. Et mes parents. Ok je n’avais que 5 ans.

Mère m’a dit viens vers moi Bri. Je fais court. Dès que j’étais en sécurité mon cops fut abattu. Paraît que c’était un chien très dangereux. Aheum...

Alors ensuite ils m’ont surveillé. Même par les voisins j’étais surveillé. Ceci soit dit, je trouvais toujours un chemin pour m’évader.

Plus tard lors de mes vacances, j’ai dû avoir 7 ans, j’ai trouvé avec mon frère une porté de chatons sauvage. Il y en avait quatre et la mère était allongé un peu plus loin et morte.

Bien sûr nous les avons emmenés à la maison. L’affolement général passé il s’avéré qu’ils étaient vraiment très petits encore. C’est là que j’ai appris comment faire survivre un chaton. J’ai empreinté le biberon de poupée d’une copine, j’ai mélange du lait maternisé pour bébé avec un jaune d’œuf et hop !Ensuite, ayant tout lu sur les chats sauvages et chats en général, je prenais une éponge un peu mouillée et je ‘léchais’ le ventre des chatons jusqu'à pipi caca s’ensuivait. Bon, il y a eu de la casse, mais j’en ai sauvé deux. J’en ai gardé un et l’autre nous l’avons donnés.

Mon chat est devenu énorme. Il pesait dans les 7kg. Il n’aimait que moi. Une fois adulte il partait de fois pendant plusieurs jours. Vu que je n’étais pas toujours là, un jour il a disparue. Certes, je l’aimais beaucoup, tous m’enviaient ce chat si magnifique, mais après tout il était sauvage et sa vie était ailleurs.

J’ai alors trouvé une couleuvre. Mon prof de bio m’a confirmé que c’était une femelle. Elle à vécu chez moi aussi, dans mon lit. Du coup je me suis intéressé aux reptiles et rampantes divers et même aux vers de terre.

Avec mon frère j’allais à la pêche et avant nous passions chercher des vers dans le fumier du paysan qui habitait à côté. Je ne vous dis pas. Quand nous n’avions pas assez, nous le coupions en deux, ouais c’est cruel, mais tant pis. Sinon, je me faisais un plaisir de les porter comme boucles d’oreilles( autour de mes oreilles comme les cerises. Quoi ? Vous n’avez jamais porté des cerises comme boucles d’oreilles ? Bon, pour les vers je vous pardonne, sourires)

Alors comment voulez-vous que j’aie eu des copines ? Passons.

Juste après ce furent les insectes. Abeilles, guêpes, frelons, scarabées divers. Je ne sais pas tous les noms en français, pas grave, mais jamais aucun ni ne m’a piqué ni…Rien.

Pendant mes vacances je vivais un peu comme Alice. Ok, c’était une vieille baraque, mais il y avait des sources, une faune, des papillons et libellules et moi j’étais hyper curieuse. 

Dès ce fait j’ai échappé plusieurs fois à des évènements par la suite qui pour d’autres auraient fini très gravement.

En ce moment ma meilleure copine s’appelle Joséphine. C’est une araignée de cave bien velue et noire. Elle mesure 5cm et est très douce au toucher. De fois elle vient, de fois pas. Et surtout je ne dis à personne qu’elle habite la cave à vin !!!

Habillé de vieux jeans à trous, d’un pull multi-couleurs chouravé à Ben, cheveux coiffure couettes et ayant appelé au moins 20 fournisseurs pour solder les comptes, je suis descendu dans cette cave voûté ou il fait 10° toute l’année, enlever les germes de mes pommes de terres bio pour me détendre ! Avec mes Clog, ce sont des chaussures hollandaises d’origines et en bois, mais bon, on en trouve un peu partout, j’ai donc dégermé les patates. Joséphine est venue, on se causé, elle se promené, passons. Faut dire que c’est un travail assez salissant.

Je remonte, un panier de pommes de terres à la main et me trouve face à Cy et un inconnu présentant bien. Faut dire aussi que mon mec ne m’averti jamais des visites, et puis moi je m’en fous maintenant, tant pis.

Je lui tente la poignée, et ce Monsieur, qui s’appelle Pierre, me dit, euh, Madame vous avez une grosse araignée sur votre épaule, ne vous inquiétez pas, je vais la tuer !

P’tain, je me suis écarté, il ne faut pas toucher à ma Joséphine !

Cy, d’une voix calme et posé, lui à dit que ce n’était pas la peine d’intervenir et s’adressant à moi, que nous allons prendre l’apéro…

J’ai posé ma José sur les escaliers qui mènent à la cave.

Et puis je n’ai pas eu envie de servir l’apéro.

J’ai pris mes clés, j’ai dit à Cy que j’étais attendu, et je suis parti voir mes chevaux !!!

J’ai même laissé la corbeille de patates. 

J’ai fini mon aprèm avec ma meilleure copine qui à 30 ans. Nous avons dansé avec nos chevaux. Faisait beau, ah, ne pas longtemps, la nuit tombe vite.

Ma Kiss-Kiss ne m’avait pas vu depuis Novembre…Elle va avoir 2 ans au mois de Mai. Elle mesure déjà 1.60m au garrot, c’est encore un poulain, mais…attention.

Je l’ai nargué comme quand elle avait 6 mois, c’est un jeu.

Elle n’a rien oublié. Bref nous avons joué.

Quel bonheur. 

Alors je vais vous dire un truc. La plus grand part des mes bonheurs me sont venu par les animaux.

La vie nous impose des chemins que nous ne comprenons souvent pas.

J’ai voulu un mâle pour mon vieux chat. J’aurais fait une erreur. Heureusement se fut une chatte. Si douce, pas de bagarres, car lui, il a bientôt 16 ans. Un jeune mâle se serait bagarré avec lui. Donc harmonie. Tranquillité pour ses vieux jours et lêchouilles.

Pourquoi j’étais si longue ?

Parce qu’aucun animal ne m’a jamais déçu. Jamais. 

*Chanson de Bob Dylan. Man dans ce cas là veux dire Dieu.