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Quel Plaisir, Plaisir..d'Être sur Terre, sur Terre !
SOCCO ET LE CANNIBALE
AVERTISSEMENT : Ceci est un polar série B, couloir C gare d’Austerlitz.
L’Auteur : Briget Jones est née en Allemagne. Sa vie la mena par-ci, par-là. Depuis 2002 elle ne cesse d’écrire pour le journal JOUEB et perça avec son article »Le Mascara Miracle ». Elle vit aujourd’hui entouré de son mari, ses chats, chiens et sa jument quelque part en France. Et elle écrit toujours !
Le commissaire Socco éternua. Il avait fait le guet toute la nuit à Neuilly et attrapé un rhume. Il se pencha sur le cadavre horriblement mutilé de la jeune fille. Il avait rarement vu un carnage pareil. Le meurtrier avait signé comme chaque fois son méfait en coupant le petit doigt du pied gauche de la victime. Tout avait commencé environ quinze jours au paravent. Depuis, il avait trois cadavres de jeunes filles de bonne famille sur le dos et les pressions de ses supérieurs qui allait avec !Merde ! Aucun indice pour l’instant. Tous étaient belles, 16/18 ans maximum. Tous avaient été violés et le pire, on avait coupé certains morceaux de leurs jeunes corps. Tranché les fesses, seins ou ventre. Tous habitaient Neuilly mais on avait découvert les victimes un peu partout à Paris.
Lisa, jolie comme un cœur, brune aux yeux bleus, 17 ans, se faufila silencieusement jusqu'à la porte de la maison. Ses parents, très a cheval sur ses fréquentations lui avait interdit de sortir, notamment à cause des meurtres mystérieux commis dans leur quartier. Que cela ne tienne ! Elle avait rdv et nullement envie de s’ennuyer à la maison. Ah, elle s’était fait belle!Une petit mini jupe dernière mode, pull largement décolleté rose bonbon, rouge à lèvres assorti…Petit sac Vuitton. Une fois dans la rue elle inspira, soulagé, personne n’avait rien remarqué.
Le commissaire Socco lâcha un juron ! Bordel de merde et de quatre !Et toujours de Neuilly, ce quartier si huppé ! Cette fois ci, le meurtrier avait coupé plusieurs belles tranches dans la cuisse droite, jusqu’a l’os et la pauvre s’était vidé de tout son sang ! Comme toujours manquai le doigt de pied gauche. Comme les autre fois, elle avait été violée d’abord. Le médecin légiste s’approcha.- Socco, c’est une sale affaire. C’est un sado-maniaque. Un pervers. Il les viole et leur prélève, alors qu’elles sont encore vivantes, les morceaux choisis. Socco savait dès cette instant que ses nuits serait comptés.
Min Hei Hao se frotta les mains. Depuis bientôt 3 semaines l’affluence dans son restaurant s’était considérément accru. Sa clientèle favorite cherchait toujours des nouvelles saveurs. Ils étaient servis. Assez reconnue pour ses spécialités il avait récemment trouvé un nouveau fournisseur. Oui, il lui fallait innover pour rester dans les meilleurs ! Là, son Meï Maï Sao Lo marchait du tonnerre.
Lisa avait passé une bonne soirée, enfin, cela la changeait des autres aventures jusq’alors vécus. Elle avait préféré prendre un Taxi. Li habitait le quartier chinois. Il était Eurasien et ressemblait à Keanu Reeves. Il était pauvre et cela lui changeait des garçons qu’elle avait connues dans son milieu. Jamais ses parents n’auraient permis de le recevoir, ah, ça certainement pas! Il lui avait fait des crêpes aux Nutella, lui avait fait goûter du saké. Ils avaient beaucoup ri et vers la fin, elle lui avait permis de l’embrasser. Il l’avait accompagné jusqu’au Métro, n’ayant pas de voiture. Elle lui avait caché ses vrais origines, habiter Neuilly…. Bien sûr qu’elle allait prendre un taxi, à cette heure là, habillé comme elle était, non, elle ne prendrait pas le métro! Il s’était proposé aussi de la raccompagner, mais pour les mêmes raisons elle avait décliné son offre. Elle voulait un bonheur tranquille…. Cherchant une station Taxi elle fit quelque pas dans la rue quasiment désert quand une voiture s’arrêta. Elle vit Taxi libre, ouvrit la porte, s’enfonça dans le siège confortable. -Neuilly, SVP ! Pas de réponse. - 12, rue des Lilas. Les portières faisaient un bruit bizarre ’Clac’. Elle eut peur. Elle essaya d’ouvrir la porte la plus proche, cotée droite au moment ou la voiture démarra en trompe. Rien, verrouillé. Elle se sentit bizarre, le saké sans doute. Elle voyait encore une vitre se renfermer entre elle et le chauffeur….Puis plus rien….
Le commissaire Socco râpait des carottes tout en réfléchissant. Depuis une semaine, pas d’autre meurtre. Il soupira. A même pas 50 ans il était encore bel homme, il avait juste pris un petit ventre depuis la disparition de sa femme suite a une maladie incurable et qu’il devait souvent manger dehors. Il s’appliquait cependant a se cuisiner au moins une fois pas semaine un plat correct. Socco, en mangeant son onglet bien saignante décida de faire l’après midi même un tour chez Germaine, la Madame Claude du coin. Elle tenait depuis longtemps une maison de passe, avec des filles exquises, mais surtout, plus d’une fois elle lui avait donné un renseignement précieux. Il tolérait donc son métier clandestin et ce qui ne gâchait rien, une fois par semaine il allait y retrouver Violette ! Violette, de son vrai nom Nathalia était slave. Elle venait de St. Petersbourg. Elle possédait un don, celle-lui de faire bander tous les hommes, en utilisant uniquement sa voix ! Quand elle disait avec son accent guttural ’Alors, que puis-je pour toi’ inévitablement les hommes obtenaient une érection de tonnerre. Socco ne pouvait plus s’en passer. Son petit corps compact assis sur lui, il prenait des pieds qui le laissaient haletante et épuisé. De fois il lui fallait une dizaine de jours pour s’en remettre, son sexe étant rouge et sensible comme celle-lui d’un ado ayant abusé de l’onanisme. C’était son seul pêché, aller voir Violette.
Li savait qu’il était beau garçon. A 22 ans il pouvait se vanter d’avoir eu beaucoup de femmes. Il préférait les femmes de la trentaine, celles qui lui faisaient des cadeaux, celles frustrés par leur mariage. Belles et riches, comme Monika avec un K. Il lui avait fait l’amour tout l’après midi et en partante, elle lui avait laissé 1000 €. Il prit une douche pour enlever l’odeur du sexe, enveloppa ses hanches dans une serviette de bain, chercha un verre de lait dans la cuisine et s’assied prés du téléphone. 20h piles. Le téléphone sonna. Ecoutant les instructions un sourire apparut sur ses lèvres.
Socco arriva de très bonne humeur au commissariat. Non seulement Violette l’avait comblé, mais en plus Germaine lui avait donné une idée de piste ! Sacré Germaine ! Elle ne faisait nullement ses 60 ans, tenait d’une main de fer ses filles, veillait a leur santé et offrait un service hors paire. La discrétion était sa devise ! Ils se servit un café au distributeur quand Gaspard arriva comme un éclair faillant le renverser, lui et son café ! - Chef, chef enfin vous voilà ! Il y a Monsieur Grobra qui vient faire une déposition sur la disparition de sa fille !! - Une mineure qui a fugué ? Mais j’ai autre chose à faire ! - Je ne sais pas chef, mais Grobra c’est le Deputé et il habite Neuilly ! Sa fille Lisa a disparu depuis hier ! - Calmez-vous Gaspard, calmez-vous. Socco jeta son gobelet a moitié bue dans la poubelle et rentra dans son bureau. Monsieur le Député Grobra se tenait en personne devant lui. Il l’avait vu lors de sa dernière campagne dans les journaux, mais là, il n’y avait plus qu’un Père au visage défait. Le téléphone sonna. Gaspard décrocha, écouta…. -Chef !Ils ont trouvé un 5ième cadavre. Tout correspond. Une jeune fille brune et jolie. Place des Fêtes, dans le 19ième !
Li choisit avec soin ses vêtements. Jeans Diesel,T-shirt Quicksilver, basquets Nike. Mais surtout, surtout il n’oublia pas le bandeau rouge avec l’insigne de dragons qu’il mit autour de sa tête. Il enleva sa montre Rolex et mit à la place un bracelet simple en tissu noir. Il était prêt. Prêt pour aller chasser…
Socco se pencha sur le cadavre. Il avait réussi à garder le député Grobra à distance, sous surveillance de Gaspard. Déjà dans la voiture il lui avait failli faire une attaque. Pauvre homme. A coté du petit cimetière dans le 19ième deux gamins avaient trouvé la jeune fille enfouie sous quelques feuilles, mais visible quand même, comme si on n’avait pas voulu la cacher tout à fait. Il se retourna écœuré. Tout y était, la signature, le petit doigt de pied gauche manquait mais cette fois ci on avait pratiqué une large ouverture allant du pubis jusqu'au nombril et prélevé tous les organes, sauf le cœur et les poumons. Il fit mettre une couverture sur le cadavre, laissant juste a découvert la tête. Sur son signe, Gaspard s’avança avec le député. Fallait bien faire l’identification. Le père éploré, blanc comme un fromage bien frais, se pencha et eut un recule….
La vie de Charlie avait toujours été semée d’embûches. Non, ce n’était pas de sa faute, mais la faute des autres ! A trente ans il en faisait facilement dix de plus. Il habitait au sous-sol d’un immeuble une espèce de petit studio, coin cuisine, coin lavabo wc, le reste était aménagé en séjour si on veut et le canapé défoncé lui servait de lit. Tout était très propre, très, très propre !Il l’avait promis à Maman. Faut que je me rase, pensa t-il, faut aussi que je prenne mes comprimés. Il n’aimait pas prendre ses comprimés, mais il avait promis à Maman. Charlie était laide. D’une laideur repoussant. Ses yeux étaient trop rapprochés ce qui lui donnait un air de fouine, son nez était gros et empâté, il avait le menton en galoche et les dents pourris, ce qui lui donnait mauvais haleine. Il avait horreur du dentiste et des médecins en général mais il avait promis à Maman d’aller voir le Dr. Lacanas au moins une fois par mois. Là, il avait omis par deux fois d’y aller. Ou trois ? Il ne savait plus. Il se leva et s’approcha du lavabo. Il chercha ses comprimés, ils n’étaient plus là…Un mal de tête soudain le prit, il voyait tout trouble, glissa parterre. Il se mit à geindre- Maman, Maman… Quand il revient à lui, il avait oublie, oublié….Il avait faim. Ouvrant son frigo il examina attentivement son continue, puis, se décida, sortit une poêle de l’armoire et se fit son repas.
Min Hei Hao était en colère. Depuis une semaine il n’avait pas été livré. Son visage lunaire n’exprimait rien quand il prit le téléphone. Il raccrocha après une courte discussion, se servit un verre de saké bien tassé. Il aura sa marchandises ce soir, promis. Tout a un prix pensa t-il en lui-même. Sa clientèle raffinée raffolait de ses spécialités qu’il leur faisait payer cher. Très cher….
La petite blonde assise sur le tabouret de bar aux Bains Douches était jolie, superbe même, et elle le savait. Li la regardait. Elle était seule, avait renvoyé plus d’un dragueur froidement. Il l’examina. Bien roulé, max 17 ans, montre Cartier, foulard Hermès fantaisie, sac Gucci. Elle portait une petite robe coûteuse à fines bretelles qui mettaient en valeur ses jolis seins. Elle buvait un Mambo, cocktail à base de rhum, son deuxième. Quand elle goba une olive avec sa jolie bouche en forme de cœur et pulpeuse, il banda légèrement. Il n’était pas ‘Girlys’, mais celle-la promettait d’être sensuelle. Il s’approcha. Parfum coûteux. – Envie de danser ? Elle le taxa. Comme toujours sa beauté exotique faisait son effet.- Ok ! Il lui prit la main et se fraya un chemin dans la foule, l’ambiance était chaude….Deux heures et deux autres cocktails plus tard il sut tout d’elle. Elle s’appelait Martine, mais trouvait son prénom trop tarte, donc pour ses amis, c’était Tina tout court. Quand elle partit aux toilettes pour se rafraîchir avant de partir, il prit son portable.
Son chat sur ses genoux Irma lisait le journal. ’DECOUVERTE D’UN 5ième CADAVRE DANS LE 19ième ! La victime, âgé de 16 ans…. Irma ferma le journal. Dans son rêve la veille, elle l’avait ‘vu’. Elle s’était habitué à ses ‘flashs’ et ‘rêves’ depuis sa prime jeunesse. Au début, enfant, elle n’avait pas trop compris ce qu’il lui arrivait. Sa mère lui disait que c’ étaye des cauchemars, mais, quand à 5 ans à peine, elle avait ‘rêvé’ la mort de son Grand-Père, elle s’était levée pour rejoindre la chambre de ses parents –Grand-Père est mort, avait-elle murmuré. 10 minutes après leur téléphone avait sonné. Ensuite elle avait eu aussi des flashs en plein jour. De temps en temps. Elle voyait des choses mais n’arrivait pas à trouver une explication jusqu’au jour ou sa Grand-Mère lui expliqua tout. Elle avait alors 11 ans et venait de perdre sa meilleure amie. Elle avait ‘vu’ la voiture brûler…Elle avait prévenu Caroline, elle avait même prévenu ses parents. Caro n’avait pas voulu monter dans la voiture mais pour ses parents ce n’étaient que des foutaises d’une gamine, des bêtises imaginaires. Alors Grand-Mère était intervenue. Fini de banaliser son don évident. Elle lui avait appris tout son savoir. Les supports qui aident, comment gérer son don, de vivre avec. Les cartes. Non, pas des cartes de tarots. Des cartes qui étaient depuis très longtemps dans la famille….Depuis la nuit des temps ce don était héréditaire et venait de ses lointains ancêtres de Roumanie.
Monika, avec un K se tenait à la fenêtre et regardait son magnifique jardin. Elle avec pris un deuxième valium. L’angoisse lui serrait la gorge, oppressée, elle n’arrivait pas à respirer à fond. Lisa…Lisa son Bébé, son amour. Un jour on paye tout pensa t-elle. Mais ne pas comme ça, pas comme ça ! Monika avait 38 ans, mais on lui donnait à peine la trentaine. Magnifique brune à la peau mate, un corps svelte et bien entretenu, elle ne faisait pas son âge. Elle avait tout. Une magnifique maison, du fric mais pas l’amour. Son cœur se serra à nouveau. Elle avait été Call-Girl au top niveau. A l’époque elle valait 5000 € la nuit. Et bien plus pour un jour, voir un week-end. Quand Herbert était tombé amoureux d’elle, elle avait longtemps réfléchi. Sa carrière allait bientôt arriver à terme…Alors elle avait dit oui à sa demande en mariage. Une vie honnête, mondaine et respectable. Super retraite ! Herbert était plus âgé qu’elle, amoureux fou et souhaitait des enfants. Et très riche. Elle ne lui parla jamais de ses propres avoirs, tout le fric qu’elle avait mis de coté. Par la fenêtre elle observait le nouveau jardinier entrain de creuser des trous pour y planter des rosiers qu’elle avait commandées. Avant la disparition de Lisa. Une éternité. Quoi faire, putain….Quoi faire ! A ce moment là on frappa à sa porte. C’était Elvira, sa bonne portugaise, son employée de maison qui venait tous les jours, faisait le ménage, la cuisine et partait ensuite. –Madame, Monsieur vient me dire qu’il ne mange pas à la maison. Que ce que ye vous prépare ? –Rien Elvira, je n’ai pas faim. – Hmm c’est pas bien si Madame ne mange rien. Madame maigrir encore !- Ah Elvira ! J’ai trop de soucis, vraiment, je vous prie faite aux mieux, mais je serais incapable d’avaler quoi que ce soit !- Si vous permettez, ye pense, c’est à cause de votre fille ?- Oui, Elvira…Ma fille. Elvira s’approcha, se tourna pour vérifier que personne ne l’entendait. – Madame…ye connaît une adresse. Ye réfléchi… Ye aime beaucoup Mademoiselle Lisa. Alours ye connaît une adresse. C’est une voyante, ye suis allé déjà. Allez la voir…Ye noté adresse. Elvira quitta la pièce en posant une feuille sur la table. Monika se pencha, prit la feuille. Mme Irma, 7 rue Mon-Martre. Ne reçoit que sur RDV. Suivait son N° de téléphone. Pourquoi pas après tout ? Son mari, cet incapable n’avait rien obtenu. Elle s’approcha à nouveau de la fenêtre. Le jardiner, comme sur une impulsion se retourna, regarda dans sa direction. Ah, qu’est ce qu’il était laid ! Si Margotte n’avait pas tant insisté, et sachant que du bon personnel était rare, jamais elle ne l’aurait pris !
Van Engelberg était en colère. Il tapotait les doigts de sa main gauche, munie d’une superbe chevalière, impatiemment sur la table. Samsara, sa panthère adoré couchait à ses pieds. Elle sentait l’impatience de son maître et agitait sa queue. Engelberg avait tout. Une immense fortune. Engelberg vivait retiré, ne recevait jamais personne. Engelberg habitait une magnifique demeure à Passy. Sa propriété était entourée de hautes murailles. C’était une forteresse. Son système de sécurité était le plus perfectionné qui existait actuellement. Dans le temps il avait beaucoup voyagé. Il avait fait le tour du monde plusieurs fois. Blasé, il était blasé. Maintenant il se concentrait sur son seul hobby…Ce hobby lui prenait tout son temps, était coûteuse, mais le satisfaisait au plus haut point. Il n’aimait pas attendre. Il avait horreur d’attendre ! Il se leva et se rendit dans la petite pièce d’a coté. Tout était en ordre. Le lit en métal chromé avec ses attaches…Les instruments divers, l’électricité. Il avait concocté un nouveau jeu…Il était impatient de l’essayer. On frappa à sa porte. Enfin….
Le commissaire Socco avait vieilli. Trop de pressions. Pressions d’en haut, pressions des médias. 5 victimes. 5 jolies jeunes filles. Eventrés, coupées en tranches. Penché sur les photos du labo il détourna son regard. Une jeune fille portée disparue. Non, la victime trouvée dans le 19ième, n’était pas Lisa. Mais quels gâchis ! Socco se leva écœuré. Il prit la bière apportée avec une pizza par Gaspard, parti se coucher depuis. Il manga aussi une part de pizza froide. Fallait trouver, fallait. Manger n’importe quoi, peu lui importait depuis la disparition de sa femme. Tous ces filles étaient de Neuilly. Mais on les avait trouvé un peu partout dans Paris. Aucun lien. Il était fatigué. Il entendit au loin le téléphone sonner. Le policier de service, voyant encore allumé son bureau se permit de le déranger.- Chef, encore une disparition ! Une jeune fille…Socco le coupa. –Occupez-vous de la déposition ! Je dois sortir ! Socco enfila sa vieille veste en cuir et partit. Une fois dans sa voiture il prit la direction du quartier chinois. Germaine lui avait dit qu’il y avait un restaurateur au succès inouï. Pleins d’hommes d'affaires, sa clientèle, lui en avaient parlé pour la succulence de ses plats. ‘ Au Mille Délice’ cela s’appelait. Bon, voyons voir.
Li était allongé sur le lit. Il regardait le plafond. Ici, dans son superbe loft dans le 16ième, il était vraiment chez lui. Le pied à terre dans le quartier chinois ne lui servait que de temps en temps. Ici, il n’emmenait jamais personne. Il avait parcouru un long chemin pour arriver là. Li regardait ses magnifiques meubles. Son coin salon avec ses deux canapés anglaise en cuir brun ainsi que le fauteuil qui allait avec. Sa chaîne stéréo et la télé 32 pouce a écran plat dernier cri. Sa collection de livres anciennes et les tableaux qui couvrait ses murs peint dans un gris clair. La kitchenette avec le frigo américain, son plan de travail en cèdre, les tabourets en cuir de bar. Une larme coula le long de sa joue. Une unique larme. Il avait marre. Il se leva, habillé uniquement de son caleçon Calvin Klein, et avec sa démarche féline se rendit jusqu'à son frigo, l’ouvrit et se servit un verre de lait. Li n’avait jamais connu ni reçu de l’amour. Il ne savait rien de ses parents, de sa Mère. Un prêtre de l’église Notre-Dame l’avait trouvé un soir d’hiver abandonné devant l’autel. Il était couché dans un carton, aucun mot l’accompagnait, rien, sauf une chaîne en or ou était accroche un dragon. Dans l’orphelinat ou il fut placé, il avait vite compris la loi du plus fort. Nourri, logé, blanchi, mais pas d’amour. Ce fut pire quand on le plaça dans une famille d’accueil a 13 ans. Des gens honnêtes, mais toujours pas d’amour, tendresse. A l’orphelinat il avait eu au moins ses copains. Li, qui parlait peu mais adorait les films de Kung-fu et de Karaté, se mit à fréquenter en douce, en séchant les cours de l’école, les salles de kick-boxing et dans le quartier chinois, qu’il découvrit, un jour en se baladent, il trouva un Maître qui voulut bien lui enseigner son savoir. Ce frêle garçon avait du talent et avait une facilité incroyable il assimilait tout en un temps record. Sa famille d’accueil était une famille modeste. Monsieur Isnard était Boucher et sa femme faisait des ménages. Ils arrondissaient leur fin de mois avec l’argent qu’on leur donnait pour lui. 6 mois après son arrivé, et parce qu'il avait su que Li avait séché encore l’école, Monsieur Isnard décida de lui donner une bonne correction. Mal lui en prit. Li se défendât avec une telle sauvagerie que Monsieur Isnard devait passer 1 mois à l’hôpital. Il fut placé dans une maison de redressement. Dès le premier jour Li comprit que se serait l’enfer s’il n’arrivait pas à faire sa place parmi les caïds. Déjà conscient de sa beauté, il n’avait aucune envie de passer coté ‘ Chouchous’…Ceux qui servaient de femmes. La loi du plus fort, il ne connaissait que cela. Il repéra au réfectoire le leader, Jonsac. A presque 17 ans il faisait 1m90 pour 110 kg, une vrai brute. -Ah, voilà ma nouvelle femme ! Ensuite il ne se rappela plus rien. Sans prévenir, Li lui avait sauté dessus. Il ne lui avait laissé aucune chance et si plusieurs surveillantes n'étaient pas intervenue à temps, il serait mort. Du jamais vu. Jonsac se trouva avec un œil crevé, l’oreille droite arrache, côtes cassées et un éclatement de la rate à l’infirmerie. Quand Li sortit au bout d’un mois du cachot sa réputation était fait. Personne l’osait approcher sans y être invité. Il avait alors 14 ans. Il utilisa les quatre ans qui lui restaient jusqu'à sa majorité à étudier, s’entraîner et choisit d’apprendre le chinois. Par instinct.
Monika avait trouvé sans peine l’adresse, là, elle cherchait le nom d’Irma. 2ième étage. Elle sonna. Irma ouvrit, la fit asseoir dans son petit salon.- Je vous attendais, Monika. Etonné Monika la regarda. –Comment se fait-il que vous connaissez mon prénom ? En fait, je viens pour ma fille Lisa ! J’ai apporté sa photo et….-Je sais, je sais lui répondit Irma, mais je n’en ai pas besoin. Elle chercha son chat Melchior, l’installa sur son coussin rouge, alluma sa bougie, posa ses cartes devant Monika- Coupez ! Monika s’exécuta en tremblant. Lentement Irma commença à retourner les 3 premières cartes, puis rajouta 2 autres. Monika n’avait jamais vu des cartes pareilles. Son cœur cognait et l’angoisse étreignait sa poitrine.- Je vois une forêt….Un étang. Irma tourna une autre carte. - Mais ma fille ? Que voyez-vous ? Ma fille, elle est vivante ??? Irma tourna 3 autres cartes…Je vois un animal…C’est flou…Un animal qui n’existé pas….Il y a aussi une grande maison…Un portail…Des Hortensias blanche sont plantés devant. Elle prit alors la main de Monika et reçut en pleine figure toutes les ondes négatives de Monika. Cela allait passer, elle le savait par expérience. Elle posa la main sur les poils soyeux de son chat, rajouta la sienne. Elle eut un flash, et tout disparut autour d’elle. Son esprit s’envola….-Nue…Elle est nue…Mais elle vit…Encore. Elle est bien, elle ne souffre pas…Pas pour l’instant. Irma se leva.- Il faut faire vite !-Mais elle est dans quelle forêt ??- Désolé, je ne sais rien de plus. Il y a un étang tout près. Ca sera 200 € ! Monika paya et partit en courant. La police…Lisa était en vie…Vite, fallait trouver sa fille, vite ! Irma mit l’argent dans un vieux sucrier qu’elle affectionnait particulièrement. Il lui arrivait de ne pas se faire payer…Mais dans ce cas là ! A chacun sa conscience.
Le restaurant ‘Au Mille Délice’ était plein, mais le serveur au sourire figé et impassible lui trouva encore une place près d’une colonne. L’intérieur était beau, feutré. Petites banquettes en velours rouge bordeaux, lumière tamisé par des lampions, tapis épaisses. Socco reconnut deux personnalités très en vue, un homme politique et un acteur. Le serveur lui présenta la carte et en même temps un cocktail maison, ainsi que des beignets frits. Le commissaire consulta la carte. Pas facile, il n’avait pas l’habitude, préfèrent largement un bon hamburger. A part les nems et les rouleaux de printemps, il ne connaissait pas grand chose. Arrivé à la dernière page il vit, écrit en petit ‘Spécialités Maison’. Leur prix le fit sursauter. Le plat le moins cher s’élevait à 80 €. Après une courte hésitation il commanda. Un peu de tout et deux ‘Spécialités’ Maï Maï Sao Lo et Koa Ni Han. Petits ventres de papillons grillés sur la plaque et Foies de serpents sagesse …D’après le serveur des délices. Socco manga un peu du riz parfumé, le reste, il le mit à fur et à mesure discrètement dans plusieurs pochettes en plastique. Pas question d’en manger, ah ça non ! Il voulait d’abord l’avis du Labo !
Lisa était bien. Elle regarda autour d’elle, comme c’était beau ! Elle rit. Elle n’était pas consciente qu’elle était nue. Elle n’avait pas faim, ni soif. Elle était bien.
Henry adorait ramasser des champignons. Il adorait aussi l’odeur de la forêt et se promener. Il entendit au loin son chien, un petit braque, aboyer. Ah, il aura encore trouvé une trace de sanglier ou quelconque animal, pensa-t-il.- Samos ! Samos viens ici ! Allez ! Mais son chien n’aboya que de plus belle. Intrigué Henry s’avança dans sa direction. Appuyé contre un arbre il vit une jeune fille. Elle était nue. Plein de sang et ce qui était le plus affreux, elle lui souriait, mais ce sourire n’était qu’une grimace ! Il eut un haute le cœur, enleva sa veste et s’approcha d’elle.
Charlie aimait jardiner. D’ailleurs a part jardiner il ne savait rien faire. Aujourd’hui il était chez le du Rochesalon. Il vit Sonja, leur fille descendre la Rolls, accompagné du chauffeur et d’un garde du corps. Sonja lui fit un petit clin d’œil et il la salua. Charlie continua à désherber son carré de jardin, puis, se rendit à la cabane pour ranger ses outils. Sonja l’attendait déjà.- Alors tu me l’as apporté ?- Je n’ai pas pu, je ne l’aurais que ce soir. Débité, Sonja tira une moue.- Ce soir ?- Oui, ce soir, si tu veux, je l’apporterais. Tu n’as qu’à m’attendre près de la boulangerie vers 21h. - Et demain ? Cela va être difficile de m’absenter, tu sais bien, à cause des meurtres !- Non, demain je ne pourrais pas, c’est ce soir, a toi de voir ! Charlie se tourna et fit mine de partir. -Attends ! Ok pour ce soir, je me débrouillerais ! Elle avait besoin du kif pour son boom du week-end. Ses parents étaient invités et lui laissaient la maison. Il lui fallait le kif, elle voulait être in ! Charlie acquisa d’un signe de tête -A ce soir alors. Mmh, elle était appétissante, la petite, appétissante.
Li en sortant à 18 ans de la maison de redressement avec juste son Bac en poche mais parlent couramment 5 langues, dont le chinois, commença à gagner sa vie comme mannequin. Il était beau et musclé, avait une démarche de félin, était très photogénique. Son succès fut immédiat et il fit les couvertures de ‘Mens World’ et de ‘Vogue’. Tous ce qui l’intéressait était de faire du fric, beaucoup de fric. En complément, lors des défilés, ils s’aperçut vite que plus d’une cliente s’intéressait à lui. Faire le gigolo, que lui importait, il en tirait une grande satisfaction de faire hurler tous ses femmes riches et gâtées sous lui. Faire l’amour, pour lui, c’est n’était qu’un acte hygiénique qui le débarrassait de ses tensions intérieures, rien d’autre et en plus il se faisait payer cher. Par contre il refusa de tomber dans le deal et les drogues de tout genre. Il avait gardé quelques relations dans le quartier chinois et quand Chang l’avait appelé un soir, il estima le job proposé facile et sans danger. Trouver des jeunes filles de bonne famille, surtout pas vulgaires ni caissières de Monoprix, mais de la haute, pas plus que 18 ans et belles. Par fille 10 000 € ! A mettre dans un taxi et ne pas poser des questions. On lui fit parvenir des petites gélules bleues, à mettre dans une boisson de préférence. Avant. Quand Li eut connaissance des meurtres il avait eu d’abord un haute le cœur, mais fut vite rassuré, aucune de filles, pour l’instant deux, ne correspondait aux photos publiées. Malgré tout il décida de refuser les prochains commandes. Bizarrement, et pour la première fois dans sa vie, son cœur, qu’il croyait de pierre, avait réagit quand il avait ‘livré’ Tina. Le taxi était arrivé et il l’avait fait monter. Elle planait, la gélule qu’il avait mis dans son cocktail avait fait son effet….Tout d’un coup il en avait été dégoutté. Où allaient-elles ? Il supposa une soirée de partouze. Aussi, depuis quelque temps il avait remarqué que son âme n’était pas en paix. Il avait appris par les arts martiaux à maîtriser parfaitement son corps et son esprit mais il faisait régulièrement des cauchemars. Il serrait très fort le petit dragon qu’il portait sur une chaîne autour de son cou. D’où je viens ? Qui sont mes parents ? Il décida de se mettre à leur recherche.
Quand van Engelberg réceptionna la jeune fille il fut très satisfaite. Une petite blonde ! Il était ravie ! Elle se tenait nue devant lui et souriait. La drogue de préparation avait fait son effet. Il la caressa, la fouilla…Parfait. Ensuite il l’allongea sur sa table, la retourna sur le ventre. L’effet de la drogue allait bientôt disparaître. Il prit une seringue toute prête rempli d’un produit qu’il avait amené d’Inde. Il le lui injecta dans l’anus. Pas de traces surtout. La victime restait ainsi parfaitement conscient mais sans volonté propre, ensuite elle oubliait tout. Il la retourna à nouveau, l’attacha. Elle le regarda avait un sourire béat. Van Engelberg ajusta un pénis artificiel sur le sien, minuscule. Les jeux pouvaient commencer.
Venant du labo ou il avait déposé pour examen ses sachets, Socco arriva dans son bureau et trouva Monsieur et Madame Grobra hors d’eux. Madame était aller voir une voyante et leur fille Lisa se trouverait vivant dans une forêt et près d’un étang ! Ben, voyons ! Quelle forêt ? Aucune idée ! Monsieur Grobra le menaça de le faire démettre de ses fonctions s’il n’envoyait de suite plusieurs brigades dans tous les forêts environnant Paris ! Il allait même avertir l’armée ! Socco prit l’affaire au sérieux quand il apprit que la voyante s’appelait Irma. Effectivement il connaissait non seulement Irma, mais elle lui avait déjà aidé dans le passé. Il soupira. En dehors de Lisa il y avait une autre jeune fille qui avait disparu, Tina. Socco prit une carte de Paris. Voyons voir les forêts. Il se pencha. A cette instant précise Gaspard déboula dans son bureau. -Chef, chef !!! Un type a trouvé une jeune fille dans la forêt de Rambouillet !!! Vivante !
Maï-Li regarda sa petite fille Lân jouer à ses pieds. Elle avait 6 ans et était la prunelle de ses yeux et surtout le chouchou de son Père Wén Chéng, le plus puissant homme d’affaire de Shanghai. Les ramifications de son empire allaient partout dans le monde. Il était le propriétaire de plusieurs chaînes de magasins de beauté, de prêt à porter, possédait des entreprises de bâtiment, d’immobilier, avait crée plusieurs holdings. Wén Chéng aurait voulu avoir un fils. Mais depuis sa petite Lân adoré, aucun autre bébé n’était envisageable. Les médecins avaient été formels, sa femme ne survivrait pas à une nouvelle grossesse. Un fils, son héritier, était important pour lui, mais il aimait tellement Maï-Li que de la répudier pour une autre femme lui était impossible. Il l’avait épousé alors qu’elle n’avait que seize ans. Ils avaient été promis l’un à l’autre, alors qu’ils n’étaient que des enfants. Elle était tellement magnifique, tellement belle qu’il l’a comparaissait à une porcelaine chinoise d’époque Ming. Wén, assis à son bureau soupira. Entrain de réfléchir sur une nouvelle campagne, une collection de prêt à porter, il devait bientôt se rendre à Paris. Paris …Pensa t-il. Il y a très long temps de cela, pendant ses études, il y avait connu une jeune française. Il en était tombé éperdument amoureuse, mais ils n’auraient eu aucun avenir ensemble. Impossible de briser la loi imposée par ses ancêtres. Impossible. Alors il l’avait quitté en lui expliquant la vérité. Qui il était, les espoirs que son père mettait en lui. Son future mariage. Sur la table du petit bistro il lui avait laissé un cadeau, un souvenir, et était parti sans se retourner. Wén se pencha sur le dessin qu’il voulait terminer et où manquait son sigle, sa signature qui ornait tous ses produits de par le monde….Un dragon. Un dragon rouge.
Lisa appuya sur la petite pompe qui diffusait la morphine. Elle avait mal. Elle osait à peine bouger. Le brouillard qu’elle avait eu dans sa tête s’était dissipé, faisant place à la douleur. On frappa à sa porte et ses parents ainsi que le commissaire Socco entraient. Sa Mère se précipita sur elle, la couvrant de baisers. -Comment ça va aujourd’hui ? lui demanda Socco. Il n’avait que peu de temps pour l’interroger, 10 minutes tout au plus avait dit son médecin traitant. Pauvre petite. Quand ils l’avaient trouvé dans la forêt, non seulement elle planait mais son corps était couvert d’hématomes. Aux urgences on lui avait fait un lavage d’estomac et examiné tout son corps. Le rapport qu’il reçut ensuite le laissa bouche bée. Aucune trace de drogue, aucune piqûre nulle part. Elle avait eu des rapports sexuels très violents, mais absence totale de sperme. Ses seins avaient été meurtris et elle avait les mamelles en sang. Même sa bouche n’avait été épargnée, lèvres éclatées, une dent cassée. Sans la morphine…. Quel salaud avait bien pu lui faire ça ! Un pervers sans aucun doute. De toute sa carrière Socco n’avait vu un tel acharnement, mais elle était en vie…. -Lisa ? Lisa tu veux bien m’aider ? Tu te rappelles quelque chose ? Lisa tourna un peu sa tête vers Socco. Une larme coulait le long de sa joue. Elle avait du mal à parler, ses cordes vocales commençaient à peine à réagir de nouveau. D’après son médecin, c’était parce qu’elle avait du beaucoup crier. Elle chuchota –Non…Rien….Enfin si…-Oui ? l’encouragea Socco en se penchant vers elle. -J’étais avec un copain, j’ai pris un taxi…-Ok Lisa. Et après ?- Rien…Je ne sais plus. -Comment s’appelle ton copain ??-Li. J’étais avec Li .-Il habite où ?- Je…Ne…Je ne sais plus…Pas. - Lisa, c’est important, je veux seulement t’aider ! Tu te rappelles où il habite ?? La porte s’ouvrit et le Dr. Helisch apparut.- Ca suffit ! Les 10 minutes sont passées ! Débité, Socco acquisa, caressa la joue de Lisa. -Dans le quartier chinois…Il habite le quartier chinois, à coté d’un traiteur… répondit Lisa en fermant ses yeux.
Sonja l’avait mauvais. Cela faisait une bonne demi heure qu’elle attendait maintenant Charlie ! Elle avait mis une pancarte sur la porte de sa chambre ‘Ne pas déranger’ et mis une musique rock en sourdine. Ensuite, en passant par le toit du garage, elle avait quitté la maison. Putain quel con ! Tant pis !Elle se retourna et prit le chemin de retour. Quand elle traversa le petit parc qui menait à la maison familiale elle entendit un bruit. Elle accéléra ses pas. Un craquement de branches mortes la firent sursauter -Charlie ? C’est toi Charlie ? Elle n’eut plus le temps de courir, un marteau s’abattit sur sa tête et lui fracassa le crâne.
Van Engelberg avait presque vidé tout la bouteille de Scotch. Affalé dans son fauteuil de cuir anglais il souriait. Quelle soirée ! A 36 ans la vie l’avait gâté, mais pas la nature. A 24 ans il avait courtisé un belle jeune fille de l’aristocratie française, mais sans fortune. Il l’avait épousé, son argent y avait été pour beaucoup, et il avait évité tout rapport sexuelle avant le mariage sous prétexte de respect. Aude, qui avait eu une éducation catholique stricte, découvrit donc son mari le soir de leur nuit de noce. Il avait éteint tous les lumières et c’était coulé près de sa jeune épouse nue qui l’attendait. Ce fut un désastre. Elle ne sentit rien quand il la pénétra. Chauffé à blanc par des préliminaires savantes, elle resta sur sa faim. Ensuite, son mari prit l’habitude de la combler avec des godemichés et autres accessoires sexuels, mais elle ne le vit jamais nu. Un an plus tard, elle le trompa et connut le nirvana avec un ami de la famille qui passait par-là. Alors elle osa allumer la lumière un soir et de ce qu’elle vit la fit rire aux éclats. Un tout petit appendice, on ne pouvait parler de pénis, mesurant en érection à peine 5 cm ! Van Engelberg la gifla violemment et ce fut la fin de leur couple. Désormais il allait voir les putes et autres filles de joie, voyageait dans les pays asiatiques et petit à petit son esprit bascula. Il avait essayé plusieurs greffes, consulté d’éminents médecins, mais il n’y avait rien à faire. Une atrophie…Assortie de testicules énormes qui accentuent encore plus son déficit. Bientôt il lui fallait de plus en plus de filles acceptant ses ‘jeux’, certains refusant carrément quand il arrivait avec sa valise à accessoires….Il s’aperçut aussi que les petites putes de Taiwan ou de Bangkok ne lui suffisaient plus. Les entendre se plaindre, car ses jeux devenaient de plus en plus pervers, n’avaient plus le résultat escompté sur lui. Van Engelberg se leva. Allons-y pour la deuxième séance !Il chancela, se retendit de justesse sur le rebord de son fauteuil. Bon, alors demain…Il n’était plus en forme. Oui, demain ! Il alla se coucher. Dans ses oreilles, comme chaque fois, il entendit encore le rire moqueur d’Aude….
Socco était débordé et épuisé. Il manquait cruellement de sommeil. Le quartier chinois. Ce restaurateur et Li. Deux pistes. Même pas, car le prénom de Li était tellement répandu, c’était comme chercher une épingle dans une botte de foin et à toutes les coins de rue il y avait un traiteur ! Il attendait les résultats du Labo. Il les aurait vers minuit. Aucune trace de Tina. Rien non plus au sujet des jeunes filles assassinées. Pas de piste, merde ! Finissante sa bière et la dernière bouchée de son hamburger, il quitta le MacDo. Dans sa voiture il pensa à Violette. Oui, Violette lui ferait du bien. Il se dirigea vers la maison close.
Joey sortit de son bain, s’enveloppa dans une serviette moelleuse et se fit son brushing. Elle était écœurée, malade de ce qui était arrivé à sa meilleure amie Lisa. Elle lui avait rendu visite et ensuite elle avait eu un besoin urgent de prendre un bain. Tomber entre les mains d’un pervers, d’un sadique ! Quelle horreur ! Elle avait pleuré pendant tout le retour de la clinique, elle voyait toujours son amie les seins bandés, la pompe à morphine et la profonde détresse dans ses yeux. Lisa lui avait confié qu’elle avait connu Li dans une boîte de nuit, les Bains, qu’il était super beau et qu'elle avait totalement craqué pour lui. Qu’elle avait passé une super soirée chez lui et ensuite elle avait pris ce foutu taxi. Puis, plus rien. Joey était révolté. Non, elle n’habitait pas Neuilly, mais St. Gratien, elle aussi, elle était belle avec ses 20 ans éclatante et l’idée lui était venue de faire sa propre enquête. A l’inverse de Lisa, elle n’avait jamais été gâtée, elle avait du se démerder après que ses parents s’étaient séparés. Elle choisit avec soin sa tenue. Pas trop sexy mais très in, se maquilla à peine pour faire moins âgé qu’elle n’était. Aujourd’hui, samedi, elle allait en boîte, aux Bains Douches exactement. Fallait être habillé in, voir extravagante ou être un VIP pour pouvoir y entrer. Elle n’aimait pas trop la House comme musique et trouvait ce Night-Club assez grade. Elle soupira. Pourvue que je trouve ce Li, songea t-elle.
Li avait commencé ses recherches dans tous les maternités environnant l’Eglise Notre Dame. Rien, il n’avait rien trouvé, aucune trace. A la fin, quand il avait débité pour l’énième fois son histoire, une infirmière lui suggéra que sa mère ait du accoucher chez elle ou en cachette et ne pas dans une maternité. Li avait compté sur la nouvelle loi comme quoi un enfant né sous X avait un certain droit de savoir qui étaient ses parents. Tout au moins leur mère. Ensuite il était aller se défouler dans une salle de kick-boxing jusqu'à plus soif, avait pris une douche dans son studio du quartier chinois et s’était servi comme d’habitude un verre de lait. Il avait regardé son agenda et vu qu’il avait un défilé à Beaubourg. Il avait écouté son répondeur et entendu Monika qui lui demandait un rdv urgent, ainsi que deux autres, dont Chang, qui le priait de l’appeler. C’est qu’il fit. Chang voulait une autre fille. Li refusa et accrocha. Li était triste. Il avait marre de cette vie. Il donna un coup de pied dans un pouf qui se trouvait à sa porté et le fit valdinguer contre le mur. Au passage il fit tomber une lampe qui s’éclata par terre. La haine. Mais d’où venait cette haine ? Le téléphone sonna à nouveau. Chang. Il lui proposa le double, 20 000 € pour la fille. Li fit son compte, le défilé, Monika… -Ok, mais ça sera la dernière fois ! On était samedi. Il s’habilla. D’abord le défilé, ensuite la fille.
Comme toujours Socco avait trouvé du réconfort dans les bras de Violette. Connaissant sa grande discrétion il lui avait parlé de ses soucis. Comme toujours Violette l’avait écouté. Arrivé au stade de la description de l’état de Lisa, Violette l’avait interrompu.- Ca me dis quelques choses. Il y a 4 ou 5 mois un type se ramené ici avec une valise. Il voulait une toute jeune fille, qu’importait le prix. Tu sais comme elle est, Germaine. Elle lui a demandé d’ouvrir sa valise. Je ne te dis pas ! Une mini salle de torture, paraît-il ! Un pervers sadique ! Germaine a refusé, et le Mec est reparti furax.-Tu peux me le décrire ?- Moi non, je ne l’ai pas vu, mais Germaine, elle, elle peut ! Socco sauta du lit. Dix minutes plus tard il écoutait attentivement la description du client débité. Germaine était physionomiste, elle avait la mémoire des visages, dans son métier indispensable. Elle lui fit même un portrait robot.
Irma avait encore fait un cauchemar. Affreux. La mort planait. Elle se leva péniblement, ah, cette fichue arthrose ! Une fois habillé elle donna son lait à Melchior, prit ses cartes et quitta son appartement. Arrivé au commissariat du 13ième elle demanda Socco. Il n’était pas encore arrivé et on la fit patienter. Irma s’assied sur un banc dans le couloir. Au bout d’une heure elle se leva. Trop de mauvais ondes par ici. Tant pis. Elle partit.
Wén Chéng était installé au premier rang dans la salle réservé au défilé de la nouvelle collection du Prêt à Porter Print-temps/Eté à Beaubourg. Il avait trouvé un nouveau styliste plein de talent, Din Sànzo ,et espérait que sa collection ferait un tabac. La veille il avait vu quelque models en avant premier et le choix des tissus ainsi les coupes lui avaient paru astucieux et innovateur. Sur une musique très zen le défilé commença et Wén se concentra. A fur et à mesure que les mannequins, homme et femmes, défilaient, Wén guettait les invités tirés sur le volet et leurs réactions. Tout d’un coup, un des mannequins hommes rata la marche, près de Wén, mais au lieu de bêtement s’étaler, il fit un roulé boulé félin et se releva comme de rien n’était, comme ci ç’avait été prévu ! Il fut très applaudi, mais Wén avait cru voir autour de son cou une chaîne et surtout un dragon en or. Cela pouvait être qu’un hasard, mais malgré tout il guetta sa nouvelle apparition. Quand il repassa tout près de Wén, portant un chemisier largement ouvert par-devant, Wén put clairement voir le dragon. Il frissonna. Il fallait avoir le cœur net. Il attendit patiemment la fin du défilé, qui fut comme il l’avait espéré un grand succès, et partit dans les coulisses. Le mannequin était entrain de se changer, ne prêtant aucune attention à son environnement. Le dragon d’or s’était retourné et Wén vit nettement les initiales qui y étaient gravées. Il eut un étourdissement et quand il retrouva ses esprits, le jeune homme avait disparu.
Charlie avait mal à la tête. Il s’étonna d’être couché parterre près de son canapé. Charlie avait faim. Il se leva péniblement, se gratta la tête. Son minable appartement était en désordre. Mais qui avait fait ça ? Bon, plus tard il en s’occuperait, il avait promis à maman de tenir tout propre. Il ouvrit son frigo. Une odeur immonde l’accueillit. Ca doit être le fromage, pensa-t-il. Il prit dans le désordre qui régnait dans son frigo quelque chose qui ressemblait vaguement à un steak, se fit cuire des pâtes. Il avait toujours mal à la tête et il s’aperçut que ses vêtements étaient sales et boueux. Faudrait que je prenne mes comprimés et que je lave mes vêtements, pensa t-il en lui-même. Mais d’abord je mange, oui, d’abord je mange ! Quand il mit son assiette sur la table il aperçut le petit paquet. Il le prit, le renifla, se souvenait. Merde, le kif qu’il avait promis à Sonja ! Il regarda l’heure. 21h30. Pas grave, il le lui donnerait demain.
Joey, confortablement installé sur un tabouret de bar et buvant un Perrier citron se trouva bien téméraire. Quelle foule ! Comment repérer un bel Eurasien ! De sa place elle avait pourtant une belle vue, mais bientôt 1h du mat et elle n’avait rien remarqué. A sa droite se trouvait une jolie rousse aux yeux verts de chat. Elle aussi, elle doit attendre quelqu’un, se dit Joey. Au moment ou elle songea à partir, elle vit un Mec se diriger vers eux. Putain qu’il était beau. Un cul fantastique que mettait en valeur son Jeans dernier cri, un marcel qui faisait voir ses bras très musclés et cette démarche félin….Joey eut le souffle coupé. Le Mec aborda la rousse. Il engagea une conversation et Joey, sut par intuition que c’était lui, le fameux Li. Ca ne pouvait être que lui ! Il fit rire la fille et elle partit danser avec lui. Maintenant elle comprenait Lisa. Beau certes, mais d’une beauté froide. Plus âgé que Lisa, Joey avait remarqué ses yeux. Beaux certes aussi, d’un noir brillant, mais froides. Elle ne savait pas quoi, mais quelque chose en lui la gênait. Ils revenaient et le jeune homme commanda une nouvelle boisson pour la rousse, rien pour lui. La fille prit son sac et partait, certainement aux toilettes, et Joey le vit mettre quelque chose dans sa boisson. Ensuite il prit son portable, fit un numéro, parla quelques instants. Le cœur de Joey cogna à tout va. C’était maintenant ou jamais ! Elle prit tout son courage en main, se leva et s’approcha de lui. -Li ? Agacé le jeune homme se tourna, vit Joey.- Oui ? Lui-même. Que puis-je pour toi ?-Je suis une amie de Lisa. J’ai quelque chose à te montrer. -Lisa ? Connais pas. Il voulut se détourner, mais il n’avait pas compté sur la détermination de Joey !-J’ai vu que tu as mis une pilule machin truc dans le cocktail. Ca serait intéressante de savoir ce que c’est ! Surtout après ce qui est arrivé à Lisa ! Li garda son sang froid. Comme par inadvertance il renversa le cocktail avec son coude et son continue se répandit parterre, vite absorbé par le plancher. -Oh, quelle maladresse de ma part ! Il souriait. -Tu veux danser ? Joey le regarda. Elle avait l’impression d’être devant un mur. Aucune émotion n'émanait de lui. Un mur. Mais où était sa faille ? Enfin cela n’existait pas, elle n’avait jamais connu quelqu’un comme ça. Si jeune et si vieux à la fois. Comme si tout coulait sur lui sans l’atteindre vraiment. Joey fouilla son sac, sortit une photo de Lisa prise à la clinique. On y voyait ses lèvres tuméfiées, sa dent cassé, ses seins bandés. Et son regard plein de douleur et de détresse. -Regarde un peu si tu as des couilles ! Ca c’est Lisa, et elle était amoureuse de toi ! Tu la reconnais ?Hein ?! Non, je pari ! Elle sortit une autre photo. -Et là, hein ? Ca c’était Lisa avant ! Li prit les photos, les regarda. -Alors on s’en va ?La rousse était revenue. Li la regarda, cachant les photos derrière son dos. -Désolé, mais ça sera pour une autre fois. Comme tu vois, je suis occupé ! La rousse jeta un coup d’œil sur Joey puis sur Li. -Pauvre con, tu ne sais pas ce que tu rate avec moi ! Elle se tourna et disparut dans la foule. Et toi, tu ne sais pas à quoi tu as échappé, pensa Li. -Partons d’ici. Il y a un petit bistro pas loin.
Wén Chèng était têtu, très têtu. Et il obtenait toujours de ce qu’il voulait. Il avait consulté la liste des mannequins employés pour le défilé et trouvé le prénom de Li. Juste son prénom et qu’il travaillait pour plusieurs agences de mannequins, dont Elite. Plusieurs coups de fils plus tard il avait obtenue son numéro de portable, sa photo et une adresse. Il s’y était rendu, mais l’adresse avait été bidon. Personne ne connaissait Li. Alors Wén avait appelé un ami, un des ses amis haute placé, le Ministre des Affaires Etrangères et une heure après il avait obtenu 2 adresses, dont une dans le quartier chinois, Impasse Baudricourt. Le reste fut un jeu d’enfant pour lui.
Chang l’avait mauvais, très mauvais ! Le taxi était revenu vide. Salopard de bâtard jura t-il. Chang avait horreur de la désobéissance. Il tenait rue Choisy une échoppe d’antiquités qui lui servait comme couverture. Il appuya sur un petit bouton caché près d’une étagère et une porte coulissante s’ouvrit. Là, c’est trouvait son vrai bureau, son antre. C’est de là qu’il traitait tous ses affaires. Chang ne reculait devant rien pour arriver à ses fins. Même pas devant un meurtre. Il avait déjà plusieurs à son compte et ses victimes n’avait jamais été retrouvé. Il était un des caïds de la mafia chinois et devait rendre des comptes. Là, il allait perdre sa commission. Quel petit con ! N’empêche il avait livré deux superbes filles…. Il prit le téléphone, aboya quelques ordres dans le récepteur. Oui, il méritait une petite correction, cet Eurasien belle gueule ! Elle serait moins belle…Après ! Ensuite il composa un autre numéro. Tant pis, on lui avait demandé une fille, il allait la livrer !
Tina se réveilla. Elle avait la langue pâteuse et mal, très mal. Elle était allongée sur le ventre et attachée sur une table chromée par les chevilles et les poignés. Elle s’aperçut qu’elle était nue. Elle tourna un peu la tête et vit une autre table pas très loin avec des instruments chirurgicaux. La terreur monta en elle comme une flèche et elle eut des tremblements incontrôlés. Elle voulut crier mais aucun son ne sortit de sa gorge. Alors elle s’évanouit.
-Mais pourquoi as-tu fait ça ? Putain tes parents peuvent être fiers de toi ! Joey assis avec Li dans le bistro était hors d’elle. -Je ne savais pas. J’avais pensé que les filles allaient servir pour faire des photos ! Ou pour une petite partouze dans la haute !Mais pas ça ! T’inquiète pour mes parents, j’en n'ai pas. –Alors tu vas m’aider ! Il faut aller voir la police Li ! Il le faut et tu dois dire qui est le salaud pour lequel tu travailles ! Li la regarda. Blonde aux yeux verts. Jolie. –Je ne travail pas vraiment pour lui. Il s’appelle Chang. Il tient une échoppe rue Choisy. Il m’a contacté et 10 000€, ça ne se refuse pas !- Le fric, tu marche au fric, c’est ça ?? Mais c’est dégueulasse ! Li ne répondit pas. En fait, il était malade. Endurci par son passé il y avait peu de choses qui le pouvaient encore émouvoir. Mais torturer les femmes, des jeunes filles comme Lisa, non, il en avait horreur. Et puis merde ! –Arrête de me juger ! Que c’est que tu sais de ma vie, hein ? Es ce que tu sais ce que c’est de devoir s’échapper d’un surveillant quand tu n’as seulement six ans et qu’il essaye de te violer ? En mettant ta tête dans les chiottes ? As tu seulement une idée de devoir te défendre tout le temps pour survivre ? Non, tu ne sais pas. Je n’ai que 22 ans, ma petite, mais j’ai vu des choses abominables ! Je m’appelle Li maintenant, mais ils m’avaient donné le nom de Jean, parce qu’on m’a trouvé à la St. Jean. Dans un carton enveloppé de papier journal devant l’autel de l’Eglise Notre-Dame ! Ni blanc, ni asiatique, un bâtard….Putain, mais pourquoi je te raconte tout cela ! Putain ! Mais qu’est ce que t’en as a foutre ! A ce moment là la porte de l’entrée fut poussé et 5 hommes entraient. Des chinois. En dehors eux deux il n’y avait qu’un autre couple à cette heure tardive dans ce bistro et laissant de l’argent sur la table ils filaient vers la sortie. Le propriétaire disparut comme par enchantement. Li se leva lentement – Ne bouge pas Joey, siffla t-il. Il regarda calmement les hommes de main de Chang. Aucun doute là dessus. Alors la bagarre commença. Joey qui s’était reculé dans un coin de la pièce regarda, fasciné. C’est n’était plus Li, c’était un félin, une tornade qui se déchaîna ! Elle avait l’impression qu’il était partout à la fois. Mais ce qui la frappait le plus c’était cette haine, les cris qu’il émettait ! Chaque coup portait. Chaque coup était mortelle. La personne touché ne se relevait plus. Retrouvant ses esprits, elle prit son portable et appela la police.
Le portrait robot à la main Socco arriva à son bureau quand Gaspard arriva essoufflé. -Chef, encore un meurtre ! Et nous avons une piste !!!Une piste très sérieux Chef ! Gaspard était fière !- Alors c’est une jeune fille de Neuilly, Sonja Duperie. Bon, elle à juste la tête fracassée, mais son amie Charlotte a avoué qu’elle avait rdv avec le jardiner qui lui dealait du kif !!! Et j’ai fait mon enquête, Chef ! Le jardiner travaille pour tous les parents dont leur fille a été assassinée ! Il s’appelle Charlie Gauchy ! J’ai obtenu un mandat d’arrêt et envoyé deux collègues le cueillir ! Gaspard jubilait.- Le meurtre n’était pas signé ? –Euh….-Elle n’a pas été violée, découpé ? –Euh…Non, Chef. Socco soupira. Socco enfila sa veste en cuir quand la porte s’ouvrit. – Brigadier Allard ! Voici les résultats du labo concernant les analyses de la nourriture que vous aviez apportés. Sinon, la brigade du 3ième est intervenue dans une bagarre entre chinois. Ils ont réussi à choper une fille qui prétend avoir des renseignements sur la disparition des jeunes filles de Neuilly, mais elle ne veux pas parler à un sous chef ! Ils l’ont emmené ici.- C’est bon, au point ou j’en suis, emmenez la moi ! Socco jeta un regard sur les résultats du labo et éclata de rire ! De la viande de Castor ! Certes, c’est un animal rare et protégé mais là… ! N’importe quoi !
Bientôt Noël. Rose regarda par la fenêtre de son petit cottage. Quelle était belle la lande ! Elle était journaliste et avait pris quelque jours de vacances. Comme toujours elle s’était réfugiée dans sa maison en Ecosse, dans les Highlands. Elle l’avait entièrement retapé elle-même. Noël. Comment oublier ? Comment oublier ce Bébé qu’elle avait abandonné. Elle avait été si jeune. 17 ans. En pleines études. Trop jeune pour pouvoir assumer un enfant et affronter une famille qui mettait tout ses espoirs en elle, elle fille unique. Comment les décevoir alors que ses parents avaient travaillé dur pour lui payer son studio et ses études. Comment faire alors que le père de son enfant était parti le jour ou elle avait décidé de lui dire qu’elle était enceinte, et l’avait laissé là, assis à une table de bistro. Elle verrait toujours cette nappe à petits carreaux rouge et l’écrin qu’il lui avait posé sur son assiette. Elle n’avait rien dit…Et il était parti. Elle s’était bandé le ventre, avait continué ses études. Personne n’avait rien vue. Un soir, peu après Noël, elle avait perdu les eau, se trouvant dans son studio. Elle avait trouvé une excuse pour rester à Paris. Dans une dernière crampe le bébé était venu. Non, elle n’avait pas souffert. Ce fut un petit garçon, elle l’avait pris sur ses seins, déjà lourds de lait. Elle l’avait gardé 3 jours. 3 jours. Fait le nécessaire par instinct, l’instinct d’une mère. Puis…Elle avait pris cette terrible décision. Ses parents l’attendaient pour le réveillon du 31. Elle avait déjà assez menti pour s’excuser pour Noël. Elle se souviendrait toute sa vie. Le carton, le papier journal, car elle avait lu que c’était un excellent isolent, puis elle lui avait mis la chaîne, avec le dragon, cadeau de son ‘père’, rien d’autre. L’avait abandonné devant cet autel, le serrant sur son cœur une dernière fois. Les prêtres allaient prendre soin de lui…. Et elle était partie, prendre son train. Comme elle avait été naïve à l’époque ! A 26 ans elle était retournée à l’église, avait fait une enquête discrète. Placé par la DASS dans un orphelinat….Mais quel orphelinat ? Le prêtre n’avait pas pu lui dire plus, car tous les Bébés trouvés étaient prise automatiquement en charge par les services sociaux. Oui, elle avait réussi. Réussi ? Elle ne s’était jamais mariée. Rose se détourna de la fenêtre, se fit un thé. Elle s’était jetée dans le travail et maintenant elle était au top. Elle assurait régulièrement le JT de TF1, faisait des reportages. Bientôt Noël…Et comme tous les Noëls d’avant elle allait pleurer…Pleurer ce Bébé qui allait avoir 23 ans. Quelle cliché pensa-t-elle en elle-même. Mais c’était vrai, aucune mère normalement constitué ne pouvait oublier l’enfant qu’elle avait mis au monde. Le téléphone sonna. Son rédacteur en chef lui demanda de rentrer d’urgence. L’affaire des meurtres de Neuilly. Rose soupira puis fit ses bagages.
Quand Li avait entendu les hurlements de la sirène et vu les gyrophares il avait sauté par la vitrine du bistro. Il réfléchit une seconde. Oui, le 16ième, se mettre à l’abri ! Ah, ce Chang ! Sale affaire. Tu t’es mis dans une sale affaire, pensa-t-il. Arrivé devant chez lui, tapent son code d’accès, son instinct le fit se retourner. Deux hommes se tenait devant lui. Chinois, sans aucun doute. –Jiù shi tà !(Voilà c’est lui !) Toi venir avec nous ! Li, par réflexe voulut se défendre mais l’autre lui demanda poliment –Toi être bien Li ??? Nous venir en ami. Il répondit en chinois, - Wànquàn dui le ( C’est tout à fait exacte, je suis bien Li) Mais que vous me voulez vous ? –Wén Chéng, souhaiter vous parler, venir avec nous. Li regarda les Hommes. Il était fatigué, très fatigué. Aucune hostilité n’émanait d’eux. - Wo hen xiang dào !(Ok. Allons y !) Li n’avait plus grande chose à perdre. Alors Wén Chéng ? En plus ces chinois là parlaient du pur mandarin…
Joey était outré !Outré ! Il lui avait fallu une détermination sans failles pour être crédible ! Quand Li avait sauté par la vitrine, comme par enchantement les cadavres qu’il avait laissé avaient disparus, emportés en une minute vers n’importe où, et elle s’était trouvée toute bête devant un adjudant de police. Cela dépassait tout entendement ! Ensuite ce con de proprio n’avait rien vu et elle, elle passait pour une idiote ! Cela faisait maintenant une heure qu’elle poirotait au commissariat du 13ième ! Enfermée dans uns cellule en compagnie d’un poivrot qui cuvait son vin et d’une prostitué un peu vieille qui lui avait demandé une clope qu’elle n’avait pu fournir, car elle ne fumait pas, Joey avait marre ! Pff ! Voilà, à quoi cela nous mène quand nous nous mêlons de ce qui nous ne regard pas !
-Résumons-nous. Vous dites que vous avez rencontré ce Li aux Bains. Vous l’avez vu mettre une gélule dans un cocktail destiné à une jolie rousse. Ensuite vous êtes allez au ChaChat’s avec lui. Vous avez discuté et des chinois ont fait interruption et agressé ce Li. Il se défendu. Bon, mais où sont les cadavres ??? Quand la brigade du 3ième est arrivé, en dehors de la vitrine et quelque chaises cassés, ils n’ont rien trouvé ! Socco se tenait devant Joey, qui elle avait les yeux cernés et très mal à la tête. Il était 4h du mat. –Mais je ne sais pas ! Tout est allé si vite ! Quand j’ai entendu les sirènes j’ai vu d’autres chinois arriver et ils ont emporté ceux parterre ! Je vous répète de ce que Li m’a dit. Il devait fournir des filles à un certain Chang qui tient une boutique rue Choisy ! Et maintenant je voudrais aller à la maison, je suis fatiguée, vous entendez, fatiguée !! -Hum, c’est bon, vous pouvez partir, mais restez à notre disposition ! Joey prit son sac, se leva et arrivé à la porte se retourna –Juste pour dire, Li ne savait pas de ce qui advenait des filles….Socco lui fit face –Qu’importe, mais c’est un acte répressible de droguer des filles. Il va être jugé pour ça ! Joey parti, Socco se fit livrer le dossier qu’il avait sur Chang. Il n’était pas inconnue de la police, loin de là, mais pour l’instant ils n’avaient pu prouver quoi que ce soit le concernant. -Envoyez moi une patrouille à faire le guet rue Choisy ! Ordonna-t-il. Socco avait fait aussi diffuser le portrait robot que Germaine lui avait fait, même par Interpol. – En fait Chef, j’ai failli oublier, mais une Irma vous à demandé ! Gaspard se faisait tout petit.- Et vous me le dites que maintenant ? Allez, ramenez-moi ce Charlie, qu’on en finisse ! Et un café !
Li était habitué au luxe, mais ce qu’il vit dépassait tout ce qu’il avait vu auparavant. Un havre de paix, d’harmonie et de sérénité. Arrivé à leur voiture, une Rolls noir au vitres teintés, les deux hommes lui avaient bandé les yeux, ensuite ils avaient roulé au moins pendant une heure. Li supposait de justesse, qu’ils avaient tourné en rond pour qu’il perd tout orientation. Maintenant il se tenait dans une magnifique pièce au tapis épaisse, murs lambrissé en bois précieuse. Il reconnut un authentique Picasso de sa période bleu, un Matisse ainsi que ‘Les Poissons’ de Sisley. Dans plusieurs vitrines étaient exposés des porcelaines et figurines rares et tout au fond, derrière un superbe bureau Bulle en marqueterie il voyait une énorme bibliothèque qui allait jusqu’au plafond, ainsi qu’un portrait représentant une femme assis sur un fauteuil, à ses pieds une petite fille, les deux extraordinairement belles. –Ni hoa Li.( Bonjour, Li) La voix venait d’un homme assis dans un fauteuil club prés de la cheminé. -Mingbai bù mingbai ?(Es ce que tu comprends ?) Approche ! Li resta planté là, ne bougeant d’un jota. Alors un des gardes du corps de Wén articula –Tà hui shuo zhonguo-huà ! (Il sait parler chinois !) Shi ba ?( N’est pas ?) Qing ni shuo ba!( Je te demande de parler, parle!) -Laisse Tan. Méi guànxi !(Cela ne fait rien.) Wén Chéng regarda le jeune homme. Beau, fière, sans peur. Sur ses gardes. Il se leva et alla à sa rencontre. S’adressant aux gardes du corps -Laissez-nous. Il tendit sa main –Je m’appelle Wén Chéng. Li la prit, inclina la tête. Aucune émotion ne trahissait ses pensées. –J’ai un service à te demander. Je voudrais regarder la chaîne que tu portes autour de ton cou. Li, par instinct, eut un recule. –Pourquoi ? –Jadis j’ai aimé une femme. Je lui ai offert une chaîne avec un dragon en or, telle que tu le portes. Je l’avais remarqué lors de ton défilé à Beaubourg. Or, il faut savoir qu’il n’en existe que deux au monde de semblables. Il déboutonna sa chemise. Autour de son cou…La même chaîne. Li regarda fasciné. Devait-il croire cet homme ? Il était grand pour un chinois, de belle prestance, les cheveux légèrement grisonnantes, dans les 40 ans, portant un costume Armani noir, mais surtout, Li l’avait remarqué de suite, il se dégageait de lui une espèce d’aura qui demandait du respect. Oui, du respect. Suivant son intuition il enleva sa chaîne et le lui tendit. Wén tourna le dragon. Oui, ils étaient bien là, les initiales enlacées l’un dans l’autre. R.W. – Où l’as tu trouvée ? –Pourquoi ? Wén soupira, lui redonna la chaîne, le pria de s’asseoir avec lui près de la cheminé.- Sake, Cognac, Whisky ? –Non rien, merci. -Méfiant à ce point ? Pour la premier fois Li eut un sourire. – Non, mais je ne bois que du lait….De préférence ! Mais un Perrier peut le faire aussi. Je ne bois pas d’alcool. Wén ria, commanda un verre de lait. La glace était rompu. Quelle drôle de garçon ! -Formulons ma question autrement. Qui est-tu Li ? Alors Li se décida. Quelque chose au fin fond de ses tripes lui disait qu’il pouvait avoir confiance en cet homme. Et pour la premier fois de sa vie, il avait envie de se confier. Il se mit à parler en chinois….- Voilà mon histoire. La chaîne que je porte est mon bien le plus précieux. Je fusse trouvé un soir après Noël…….
Majorie était assis dans le petit bar ‘Chez Dédé’ et buvait un café. 5 h du mat. Paris s’éveillait…Elle avait bossé comme extra dans le Night-Club d’à cote et là elle hésitait. Appeler Jean-Seb ou rentrer ? Tout dans ses pensées elle vit arriver un Mec bardé de caméras Nikon qui se dirigea droit sur elle. Il prit une photo d’elle, lui sourit et s’assit à sa table en lui tenant sa carte. Agence de mannequins Barbara, lut-elle. –Bonjour ! Je m’appelle Hervé et je te trouve vachement canon ! –Ah, ouais ? Tu me diras tant ! Majorie n’était pas née de la dernière pluie. Elle le regarda en mâchant consciencieusement son chewing-gum. – Oui ! Tu sais, t’as un look de tonnerre ! Ca te dirait que je fasse quelques shoots de toi ? L’odeur sucrée de son chewing-gum, qu’il supposait être à la fraise, arriva jusqu’à Hervé. –Non ! J’ai autre chose à faire ! Tire-toi ! Merde, cela commençait mal. Putain, il lui fallait une fille. Il avait une dette de jeu envers Chang plus divers empruntes qu’il devait honorer. –Dommage pour toi, demain j’ai un casting pour la Starac…Il se leva, fit semblent de partir. – Eh, attends ! C’est vrai ? Je ne chante pas mal, j’suis vachement bon au karaoké ! Le reste fut facile. Il glissa une gélule au bon moment dans son deuxième café, l’emmena à sa voiture pour la ramener soi-disant à la maison et fila tout droit rue Choisy.
Socco était las. L’interrogatoire avec Charlie n’avait rien donné. Pire, quand il avait un peu corsé ses questions et l’exposé à la lumière de sa lampe de bureau en plein gueule, il leur avait fait une crise d’épilepsie ! Maintenant il était sous surveillance médicale à la Salpêtrerie, un policier posté devant sa chambre. Il avait avoué dealer du kif pour arrondir ses fins de mois et que bien sûr il en avait de temps en temps fourni à certains des filles assassinées. Il avait un alibi pour l’heure de l’assassinat de Sonja Duperie, se trouvant chez lui, certifié par une voisine, habituée de ses crises. Merde, merde, merde ! 7h du mat. Hum. Irma ! Il chercha son numéro, prit le téléphone. Il faillit accrocher quand Irma répondit.- Irma, je suis désolé de vous déranger ! -Je ne dormais pas…Socco, il faut faire vite, très vite !- Mais comment Irma, comment ?- Il y a une jeune fille qui souffre…J’ai vu dans mes rêves une maison aux hautes murailles…Avec un portail en fer forgé verte. Devant sont plantées des hortensias blancs. La maison se trouve près d’un grand jardin, très grand jardin. Près du Trocadéro ? Quand j’ai promené ma main sur la carte de Paris…C’est par-là, quelque part. Je ne sais rien d’autre, sauf que cette jeune fille souffre….Elle est encore en vie, mais son âme est venue me voir…J’ai vue aussi cet animal qui n’existé pas…C’est un dragon chinois. Bénéfique. Ne le négligez pas !-Merci Irma, merci. Je ferais au mieux que je peux…. Il accrocha, prit dans son tiroir un tube, avala deux comprimés d’amphétamines. C’était rare, mais là, pas de choix ! Son Fax se mit à clignoter quand en même temps le brigadier Allard arriva. - Monsieur le Commissaire nous avons réussi d’interpeller Chang et un certain Hervé Maillet au moment même ou ce dernier allait amener une jeune femme dans l’échoppe !-Bien, une seconde ! Socco s’approcha du fax, enleva les documents et les lut. – Alertez toute les unités !!! Nous allons à Passy, vite dépêchez-vous !- Mais où ? – Je viens avec vous, nous trouverons !
Van Engelberg avait passé une mauvais nuit…Il se leva la tête lourde, enfila son peignoir YSL et descendit dans la cuisine. Bailla. Se fit un café. Il regarda dans son frigo, sortit deux tranches de viande. Les poêlera. Mmh, il adorait leur goût sucré. Il mangea tout en buvant sa deuxième tasse de café. Flûte la fille ! La veille il avait oublié de lui faire une autre piqûre. Pas grave. Dans son cerveau embrumé, rien n’avait vraiment de l’importance. Tant pis. Elle finirait comme les autres. Au début il lui avait fallu tester le produit qu’il leur injectait et sa duré d’action, il avait eu plusieurs ratés. Il ne pouvait se permettre d’être reconnu. Avec la dernière, tout s’était bien passé et attendent déjà l’autre, il l’avait transporté dans la forêt de Rambouillet. Il fit l’inventaire des mets qui se trouvaient dans son frigo. Bon, un peu de mollet, pourquoi pas, pas de seins, trop gélatineux…. Ah, oui ! Et si je prélève un peu du sexe ? ……Cela le mit en bonne humeur. Il décida de prendre une douche, la dissection à vif pouvait attendre !
Rose était à cran. De source confirmée et crédible le meurtrier des jeunes filles de Neuilly, un cannibale serait arrête d’ici sous peu. Elle devait assurer le JT de midi et rien n’était prêt pour cela. Va falloir improviser pensa-t-elle ! Comme toujours. Elle se fit maquiller et coiffer….. En bonne professionnelle elle avait vu et discuté tous les sujets d’actualité. La rentrée, augmentation du pétrole…
Chang et Hervé poirotaient chacun dans une cellule séparé du 13ième . Hervé était affalé sur le banc nu et inconfortable qui meublait la cellule. Putain, plus de clopes. Il était assez sereine. Bon, il avait drogué une fille, eh alors ! Par contre fallait la boucler en ce qui concernait Chang…. Pour Chang c’était tout autre chose. Il avait demandé de pouvoir appeler son avocat. Quitte à couler, il ne coulerait pas tout seul ! Il avait eu le temps, juste avant la razzia de la police d’appeler ses sbires et le number one. Suite à la bagarre avec Li…5 morts sur le tapis…Ca il ne l’avait pas prévue…sacré Li ! Mais il avait donné des ordres…Le mal était en route !
Wén avait écouté Li. Par moments son cœur avait eu des crampes. Pour lui, aucun doute, il était en face de son fils. Il n’avait rien laissé paraître sur son visage resté impassible. Rose…Le choc déjà, qu’il avait un fils. Son maintien. La manière dont il lui parlait. Parfait chinois mandarin. Sa beauté. Par moments il avait eu des gestes qui lui rappelaient Rose…Ou lui-même. Pendant tout le récit de Li, il ne l’avait jamais interrompu. Même quand il avait raconté sa vie dans la maison de redressement. -Alors voilà, je n’ai rien trouvé de mieux que de faire mannequin… Cela me rapporte de l’argent pour ma liberté de pouvoir choisir, d’être indépendant. Li avait fini son récit. -Hum…Li, si tu avais beaucoup d’argent qu’est ce que tu souhaiterais ? Li réflechissa un moment. –Mon âme ne sera jamais en paix tant que je ne trouve pas d’où je viens. Je voudrais savoir qui sont mes parents, à qui je ressemble et pourquoi on m’a abandonné…. -Hum..Je comprends. Li tu as fait un acte répressible. Tu as drogué des jeunes filles. Même si tu regrettes…Même. Il y une loi. Il faut que tu ailles déposer devant la justice. Li regarda l’homme. La vie lui avait appris de se méfier. De se méfier de ceux qui vous voulaient du bien.
Socco tourna en rond….Pas de gyrophares…Silence total…Le Trocadéro…Rue de la Tasse, il ralentit. Hautes murailles…Porte fer forgé….Hortensias blancs. Stoooooooop ! Il appela toutes les unités. Ils franchissaient le portail vert, telle que Irma l’avait dit. Socco fit interruptions dans la salle privée de Van Engelberg au moment même ou il s’apprêtait de couper le petit doigt du pied gauche de Tina…..
Li se leva.- Merci, de votre accueille…Je me suis senti bien chez vous…C’est déjà le matin, je rentre chez moi. –Attends. Je sais qui est ta mère. Elle s’appelle Rose. Rose St. Claire. Elle est journaliste à la télé. A ce moment là ils entendirent des bruits qui venaient derrière leur porte. Une bagarre et leur porte vola en mille éclats…La bande de Chang avec les gardes du corps de Chèng…Il fit ce que son intelligence lui disait de faire…Sauta par la fenêtre grande ouverte….Et disparut.
-Bonjour Mesdames, Messieurs voici les titres de notre journal. Le meurtrier des jeunes filles assassinées vient d’être arrêté. Il s‘agit….
Epilog : Tina fut sauvé mais dut suivre une psychothérapie pendant 2 ans. Lisa s’en remit doucement entouré de sa famille. Elle ne se rappela jamais rien. Li se rendit à la police et fut condamné à 2 ans de prison, dont un avec sursis. Quand il en sortira ses parents virent le chercher. Il fit 4 années d’études à Yale et travaille depuis avec son père. Tous ses vacances il les passe avec sa mère en Ecosse dans les Highlands. Et Socco ? Ben, Socco va toujours voir Violette…Il n’y a pas de mal à ce faire du bien ! Hein ?
Remerciements :
A Maître Jean Pierre H pour le renseignement sur la peine de prison. A mon mari Cyril qui se laissé mesurer son sexe pour ma documentation sur Van Engelberg. A moi-même pour mon dialogue chinois Cm1.
Anecdote : Au début, je voulais mettre les initiales du Père, Wén Chéng….Euh WC ! Lol ! J'ai évité exprès de décrire certains scènes, ayant un jeune public…. by herself OCTOBRE 2004 Ecrit par brigetjones30, le Mardi 12 Octobre 2004, 11:33 dans la rubrique "VÉCU ".
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à 17:27